Les marchés européens ont terminé la séance autour du point d'équilibre à l'issue d'une séance mitigée. Les principaux indices ont enregistré des gains en début de séance, mais la publication de chiffres moins bons que prévu sur le front de l'emploi aux Etats-Unis a déçu les investisseurs. Cette publication a ravivé les craintes concernant la vigueur de la reprise économique du pays. Les chiffres de l'emploi du mois de juillet, qui seront publiés demain, sont attendus avec impatience. Le CAC 40 a grappillé 0,09% à 3 764,19 points et l'Eurotop 100 a perdu 0,32% à 2 241,27 points.
Barclays (- 4,31% à 325,25 pence) a publié un bénéfice net part du groupe de 2,431 milliards de livres au premier semestre, en hausse de 29%. Le bénéfice avant impôt est ressorti à 3,95 milliards de livres, contre 3,4 milliards seulement anticipé par les analystes. Ces résultats s'expliquent notamment par la baisse des créances douteuses, qui ont plongé de 32% à 3,08 milliards de livres. Le ratio de solvabilité core Tier 1 est ressorti à 10%. La direction reste toutefois prudente dans ses perspectives, évoquant un ENVIRONNEMENT économique qui reste « incertain ».
Havas (+ 3,58% à 3,853 euros) a connu l'une des plus fortes progressions de l'indice SBF 120, dopé par le relèvement de la recommandation d'HSBC de Neutre à Surpondérer. L'objectif de cours a été rehaussé de 4,4 euros à 4,6 euros. Le bureau d'études a relevé ses prévisions sur les agences de communication françaises afin de prendre en compte une amélioration des perspectives du marché publicitaire avec une accélération de la croissance au deuxième trimestre. Une croissance, qui selon le bureau d'études, devrait entraîner une progression des marges.
Sopra a gagné 0,54% à 55,80 euros grâce à la publication de résultats semestriels largement supérieurs aux attentes. La SSII a en particulier bénéficié du dynamisme de son activité d'édition de logiciels Axway. Le groupe a réalisé résultat net de 19,8 millions d'euros, en hausse de 83,3% et un résultat opérationnel courant de 42,2 millions d'euros, en progression de 59,2%. Les attentes des professionnels de la finance ont été nettement dépassées ; le consensus s'élevant à 31 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont progressé de 19 000 à 479 000 aux Etats-Unis au cours de la semaine du 31 juillet. Les économistes visaient en moyenne 455 000 inscriptions. Le chiffre de la semaine précédente a été revu à la hausse, de 457 000 à 460 000.
La Banque centrale européenne a laissé ses taux directeurs inchangés à l'issue de la réunion de son conseil de politique monétaire, comme attendu par le marché. Le taux de refinancement demeure à 1,00% ; le taux de facilité de dépôt reste à 0,25% et le taux de prêt marginal à 1,75%. Ces taux restent inchangés depuis le 7 mai 2009. Les investisseurs attendent désormais le discours du président de la BCE à l'occasion de la traditionnelle conférence de presse de 14h30. De son côté, la Banque d'Angleterre a également maintenu son taux directeur inchangé à 0,5%.
A la clôture, l'euro cote 1,3148 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.