Les marchés européens cèdent du terrain. Les indices sont particulièrement affectés par le repli des secteurs automobile et de la banque. Ce qui n'empêche pas Société Générale d'échapper à la baisse grâce à ses résultats trimestriels. Mais c'est EDF qui est le chouchou des boursiers grâce notamment à une hausse plus forte que prévu des tarifs de l'électricité. Mais la tendance boursière pourrait être remise en cause ou s'accentuer avec les chiffres d'ADP sur l'emploi privé aux Etats-Unis. Vers 12h30, le CAC 40 perd 0,55% à 3726,79 points et le FTSE Eurotop 100 0,69% à 2227,29 points.
Le titre Société Générale surnage dans un marché parisien en baisse : le titre s'accorde 0,73% à 45,71 euros. Tout comme BNP Paribas hier, la banque de La Défense a dévoilé aujourd'hui des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. La forte hausse des bénéfices du groupe s'explique notamment par la baisse importante des provisions. Le résultat net part de Société Générale a atteint 1,084 milliard d'euros au deuxième trimestre, soit plus de trois fois le chiffre dégagé l'an dernier sur la même période.
Mais c'est EDF (+ 4,25% à 34,72 euros) qui affiche la plus forte progression de l'indice CAC 40 grâce à la confluence de deux bonnes nouvelles : une hausse des tarifs de l'électricité en France plus importante que prévu et le relèvement de la recommandation de Cheuvreux de Sous-performance à Surperformance. Le bureau d'études estime que toutes les mauvaises nouvelles sont désormais intégrées dans les cours alors que le titre affiche la plus mauvaise performance du secteur des utilities en Europe depuis le début de l'année. Il met également en avant l'apparition des premiers signes du redressement opérationnel du groupe. L'analyste juge enfin « très bonne » pour EDF la gamme des tarifs annoncée hier.
Iliad cède 1,26% à 68 euros après la publication d'un chiffre d'affaires en ligne avec les attentes au premier semestre. Il s'est élevé à 1,015 milliard d'euros, en croissance de 4,6% au premier semestre. La performance commerciale de Free a cependant déçu les analystes avec le recrutement de seulement 37 000 abonnés au deuxième trimestre, à comparer avec un consensus de 46 000. Comme attendu par les investisseurs, la tendance est à l'amélioration chez Alice qui a perdu 27 000 clients, après la perte de 40 000 clients au premier trimestre.
Les chiffres macroéconomiques
Le volume des ventes de détail est resté stable dans la zone euro en juin alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une augmentation de 0,1%. En mai, le commerce de détail avait cr- de 0,4%.
L'indice final composite dans la zone euro, qui couvre l'industrie manufacturière et le secteur des services, s'est redressé de 56 en juin à 56,7 en juillet, selon l'enquête réalisée auprès des directeurs d'achat par Markit. L'estimation flash a été confirmé. Cet indice a atteint un plus haut de 3 mois. En Allemagne, l'indice composite a été révisé à la baisse par rapport à l'estimation flash de 59,3 à 59. Il s'était élevé à 56,7 en juin. En France, il est ressorti à 61,1, à comparer avec une première estimation de 61,3 et 60,8 en juin.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent l'enquête ADP sur l'évolution de l'emploi dans le secteur privé en juillet à 14h15, l'indice des directeurs d'achat dans les services pour le mois de juillet à 16h30 et les statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3209 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.