Les marchés européens sont attendus en baisse dans le sillage de Wall Street et des places boursières asiatiques. Le secteur financier sera en vedette à Paris après la publication par Axa et Société Générale de résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre. Mais le destin de cette séance reposera également sur les statistiques économiques, en particulier sur l'enquête ADP sur l'emploi privé aux Etats-Unis en juillet. Cette publication, dévoilée à 14h15, donnera un avant-goût des chiffres officiels de l'emploi attendu ce vendredi.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une bougie constituée d'une longue mèche basse et d'un petit corps, le tout étant assimilé à un doji. L'influence de cette figure est faible, en raison d'un volume anémié. La résistance à 3759,54 points n'étant toujours pas débordée, le bureau d'études DayByDay conserve un avis neutre entre le support à 3680 points et cette résistance.
Les valeurs à suivre
ALES GROUPE
Au titre du premier semestre 2010, le chiffre d'affaires consolidé d'Alès Groupe s'est élevé à 87,7 millions d'euros, en croissance de 3,6%. « La reprise de l'activité s'est confirmée au 2ème trimestre, avec une hausse du chiffre d'affaires de 6,8%, à 43,8 millions d'euros », a souligné le groupe de cosmétiques. L'activité en France, qui représente 43% du chiffre d'affaires, a progressé de 13,2% au premier semestre. A l'international le chiffre d'affaires de 50 millions d'euros s'est inscrit en baisse de 2,6%.
SOCIETE GENERALE
Après BNP Paribas, c'est aujourd'hui au tour de Société Générale de présenter des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre. La banque a présenté un résultat net part du groupe multiplié par 3,5 à 1,084 milliard d'euros et un résultat brut d'exploitation de 2,614 milliards d'euros, en augmentation de 62,5%. Ce dernier progresse de 54% à périmètre et taux de change constants. Le coût du risque a baissé de 6% à 1,01 milliard d'euros. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un résultat net de 732 millions d'euros et un coût du risque de 1,183 milliard d'euros.
TELEPERFORMANCE
Au premier semestre 2010, Teleperformance a réalisé un chiffre d'affaires de 983,2 millions d'euros, en croissance de 3,9%. Il se replie de 2,6% à devises et périmètres constants. « Ce niveau d'activité correspond à NOS prévisions initiales pour le 1er semestre 2010, le 2ème semestre devant se montrer plus dynamique », a souligné le spécialiste des centres d'appels. A propos de la France qui représente 13,5% des ventes du groupe, Teleperformance a précisé que la baisse de l'activité était en voie de stabilisation.
VILMORIN
Vilmorin a réalisé au titre de l'exercice 2009-2010, clos fin juin, un chiffre d'affaires de 1,064 milliard d'euros, en hausse de 4,6% à données comparables. Le semencier a bénéficié de la forte croissance en comparable de l'activité potagères : +9% à 454,3 millions d'euros. « L'activité progresse globalement plus rapidement que la tendance estimée du marché potagères, témoignant de prises de parts de marché sur le continent américain, le bassin méditerranéen et l'Asie », a précisé le groupe à propos de cette activité.
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indice des directeurs d'achat dans les services pour le mois de juillet / ZONE EURO
10h00
Indice des directeurs d'achat composite pour le mois de juillet / ZONE EURO
11h00
Ventes au détail pour le mois de juin / ZONE EURO
14h15
Enquête ADP sur l'évolution de l'emploi dans le secteur privé en juillet / ETATS-UNIS
16h00
Indice des directeurs d'achat dans les services pour le mois de juillet / ETATS-UNIS
16h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,3212 face au billet vert.
Hier à Paris
Les places européennes ont clôturé autour du point d'équilibre cette deuxième séance du mois d'août après la forte hausse enregistrée lundi. La publication de statistiques américaines décevantes a interrompu la dynamique haussière. A noter, la performance d'Arkema, qui a bondi de plus de 5% après avoir publié des résultats solides au deuxième trimestre ainsi que des perspectives encourageantes. En revanche, CNP Assurances a été pénalisé par un abaissement de recommandation. Le CAC 40 a reculé de 0,12% à 3 747,51 points et l'Eurotop 100 a grappillé 0,07% à 2 242,72 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont enregistré des pertes limitées après la publication d'une majorité de mauvaises nouvelles. Sur le plan des sociétés, les résultats décevants de Procter & Gamble et de Dow Chemical ont été en partie compensés par la performance meilleure que prévu de Pfizer. Si les résultats des sociétés étaient mitigés, les statistiques économiques étaient elles décevantes : revenus et consommation des ménages, promesses de ventes de logement et commandes à l'industrie. Le Dow Jones a clôturé en repli de 0,36% à 10 636,38 points et le Nasdaq Composite a cédé 0,52% à 2283,52 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.