Les places européennes ont clôturé autour du point d'équilibre cette deuxième séance du mois d'août après la forte hausse enregistrée lundi. La publication de statistiques américaines décevantes a interrompu la dynamique haussière. A noter, la performance d'Arkema, qui a bondi de plus de 5% après avoir publié des résultats solides au deuxième trimestre ainsi que des perspectives encourageantes. En revanche, CNP Assurances a été pénalisé par un abaissement de recommandation. Le CAC 40 a reculé de 0,12% à 3 747,51 points et l'Eurotop 100 a grappillé 0,07% à 2 242,72 points.
BMW (+2,37% à 29,125 euros) a connu la plus forte hausse de l'indice allemand DAX. Le constructeur de voitures de luxe a présenté ce matin des résultats dépassant de loin les attentes des professionnels de la finance. Le constructeur bavarois attribue cette bonne performance à ses nouveaux modèles, à une croissance dynamique en Chine et à l'amélioration générale des conditions d'activité sur les marchés automobiles internationaux.
Le titre Arkema a enregistré une hausse de 5,45% à 36,89 euros aujourd'hui qui l'a propulsé en tête des valeurs de l'indice SBF 120. Cette puissante progression de la valeur s'explique par la publication de résultats solides au deuxième trimestre et de perspectives encourageantes. Les investisseurs sont notamment sensibles à la volonté du groupe de doubler son Ebitda cette année. Arkema a publié un chiffre d'affaires de 1,6 milliard d'euros au deuxième trimestre, en hausse de 38% par rapport à la même période en 2009.
PagesJaunes (- 1,96% à 8,43 euros) a connu l'une des plus fortes baisses de l'indice SBF 120, fragilisé par la dégradation de la recommandation de HSBC de Surpondérer à Neutre. L'objectif de cours a été réduit de 9,50 euros à 9 euros. Le broker rappelle que les résultats semestriels du spécialiste de la communication locale étaient en ligne avec les attentes et que celui-ci a indiqué que les ventes 2010 seraient probablement dans le bas de sa fourchette de prévisions.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,3% en zone euro selon les données publiées par Eurostat. Au mois de mai, les prix avaient cr- de 0,3%.
Les revenus et la consommation des ménages sont restés stables en juin. Les économistes interrogés par Reuters attendaient respectivement une hausse de 0,2% et de 0,1%. L'indice des prix PCE « core » est également resté stable en juin, à comparer avec un consensus de +0,1%.
Les commandes à l'industrie ont reculé de 1,2% au mois de juin, soit un recul plus prononcé qu'anticipé. Les économistes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne un repli limité à 0,5%.
Les promesses de ventes de logements ont baissé de 2,6% au mois de juin. Le consensus Reuters s'élevait à +0,6%.
A la clôture, l'euro cote 1,3258 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.