La Bourse de Paris a terminé en fanfare jeudi (+ 3,05%), retrouvant le niveau des 3.600 points, sur un marché dopé par la bonne tenue de Wall Street, le secteur de l'immobilier américain et des indicateurs européens redonnant confiance aux intervenants.
A la clôture, l'indice vedette s'est adjugé 106,65 points pour s'inscrire à 3.600,57 points dans un volume d'échanges de 3,7 milliards d'euros.
Mêmes évolutions positives sur les autres places boursières européennes: A Francfort, le Dax a gagné 2,53% et à Londres le Footsie a pris 1,90%. L'Eurostoxx 50 était en hausse de 2,81% à 2.713,59 points.
L'essentiel de la hausse s'est faite en fin de séance après l'ouverture de Wall Street tandis que les investisseurs étaient agréablement surpris par un indicateur immobilier aux Etats-Unis.
En juin, les ventes de logements anciens aux Etats-Unis sont ressorties en baisse (-5,12% à 5,37 millions de transactions en rythme annuel), mais moins importante que ce que le marché prévoyait (5,04 millions de ventes annuelles).
"Il n'en fallait pas plus pour permettre au marché de rebondir d'autant que les prix des logements sont ressortis en hausse", a indiqué Yves Marçais, vendeur d'actions au sein de Global Equities.
L'évolution du marché immobilier outre-Atlantique est particulièrement surveillée par les investisseurs dans le monde entier et toute nouvelle dans ce secteur, à l'origine de la crise financière des "subprimes" il y a trois ans, se répercute aussitôt sur les cours des actions.
Ce bon chiffre américain a conforté les intervenants qui étaient déjà bien disposés depuis le milieu de la matinée à la faveur de la publication de plusieurs indicateurs européens satisfaisants: la croissance de l'activité privée dans la zone euro a de nouveau augmenté en juillet, pour la première fois depuis trois mois, et les commandes industrielles dans la zone euro ont continué à augmenter en mai par rapport au mois précédent.
A cela s'est ajoutée la poursuite de publications trimestrielles satisfaisantes et le fait que de nombreuses sociétés relèvent ou du moins maintiennent leurs perspectives de résultats sur l'ensemble de l'année.
La bonne orientation du marché lui a permis d'ignorer l'annonce d'une augmentation des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis plus importantes que prévu.
Parmi les valeurs en hausse, on note Technip qui se distingue, affichant une progression de 7,42% à 52,07 euros après l'annonce du maintien de ses objectifs annuels et des résultats trimestriels financiers meilleurs que prévu.
A la veille de la publication des tests de résistances des banques, les établissements bancaires français qui pèsent à hauteur de 13-15% dans la pondération du CAC 40 étaient en hausse: Crédit Agricole (+5,55% à 9,46 euros), Société Générale (+5,08% à 37,97 euros), BNP Paribas (+4,76% à 49,85 euros).
En revanche, le laboratoire de biotechnologie NicOx a littéralement dévissé (-21,07% à 2,24 euros) après s'être vu refuser la commercialisation de son premier médicament aux Etats-Unis, le Naproxcinod, un anti-inflammatoire.