Les marchés américains vont tenter de rebondir après avoir vécu une mauvaise fin de semaine pour cause de statistiques économiques décevantes. Aujourd'hui, ce sont les publications des sociétés qui dominent l'actualité. Le groupe parapétrolier Halliburton est notamment attendu en hausse grâce à une performance meilleure que prévu. Au sein du Dow Jones, Boeing pourrait bénéficier de l'annonce d'une commande de long-courriers 777-300 pour 9,1 milliards de dollars. Trente minutes avant l'ouverture, les futures sur le S&P 500 et le nasdaq 100 gagnent 0,3% à 1066,30 points et 0,28% à 1807 points.
Vendredi à Wall Street
Les bourses américaines ont clôturé sur un fort repli vendredi après la publication de plusieurs chiffres économiques décevants. Les investisseurs ont mal accueilli le recul du moral des ménages et la chute des prix à la consommation. Autre source de déception : les chiffres d'affaires dévoilés par General Electric, Bank of America et Citigroup, ressortis inférieurs aux attentes. Les valeurs bancaires ont été tout particulièrement ataquées après ces résultats. Le Dow Jones a chuté de 2,52% à 10 097,90 points vendredi, et le Nasdaq a perdu 3,11% à 2 179,05 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aucun chiffre économique d'importance n'est attendu aujourd'hui.
Les valeurs à suivre
AIG
American International Group a annoncé la nomination de Mark Tucker à la tête de sa filiale asiatique AIA. Il s'agit de l'ancien directeur général de Prudential. De son côté, Mark Wilson, actuellement directeur exécutif de cette filiale, travaillera en « étroite collaboration » avec lui jusqu'à la fin de l'année, avant de quitter l'entreprise. AIG a par ailleurs annoncé son intention d'introduire AIA en Bourse à Hong Kong. Cette opération pourrait se faire à l'automne prochain selon des sources de presse.
BOEING
Boeing a reçu une commande de 30 avions long-courriers 777-300 de la compagnie Emirates Airline. Le montant de la commande est estimé à 9,1 milliards de dollars au prix catalogue. L'accord a été signé lors du salon aéronautique de Farnborough, le plus grand événement aéronautique de l'année, qui a ouvert ses portes lundi. Emirates avait annoncé au salon aéronautique de Berlin le mois dernier la commande de 32 très gros porteurs Airbus A380 pour 11,5 milliards de dollars au prix catalogue.
Selon l'hebdomadaire financier Barron's, le titre Google pourrait bondir de 35%, soutenu par les perspectives de son système d'exploitation pour mobile Android. Barron's souligne que la valorisation de Google est inférieure à celles de ses concurrents Apple et Yahoo. Vendredi, le cours de Google a chuté de 6,91% à 459,88 dollars, pénalisé par des résultats inférieurs aux attentes au deuxième trimestre en raison de la forte progression de ses dépenses. Le groupe a réalisé un bénéfice net de 1,84 milliard de dollars, soit 5,71 dollars par action à comparer avec 1,48 milliard de dollars, soit 4,66 dollars, un an plus tôt.
HALLIBURTON
Halliburton a annoncé lundi des résultats en forte hausse et supérieurs aux attentes de Wall Street, soutenus par la reprise de l'activité de forage de gaz naturel aux Etats-Unis. La société de services pétroliers, engagée par BP pour colmater la fuite de pétrole dans le Golfe du Mexique, a réalisé au deuxième trimestre un bénéfice net en hausse de 83% à 480 millions de dollars, ou 53 cents par action. Le chiffre d'affaires a grimpé de 26% à 4,39 milliards de dollars. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un BPA de 37 cents.
HASBRO
Le fabricant de jouets Hasbro a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes, mais des ventes décevantes. Le bénéfice net a atteint 43,6 millions de dollars, soit 29 cents par action, à comparer avec 39,3 millions de dollars, soit 26 cents par titre, un an plus tôt. Le consensus était de 24 cents. En revanche, le chiffre d'affaires a reculé de 7% à 737,8 millions d'euros, ce qui est inférieur à la prévision moyenne des analystes de 748,26 millions de dollars.
IBM
IBM présentera ses résultats du deuxième trimestre après la clôture de Wall Street. Le consensus est de 2,58 dollars pour le bénéfice par action et 24,17 milliards de dollars pour le chiffre d'affaires. Après la publication de résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre, IBM a relevé ses prévisions annuelles. Le géant de l'informatique table désormais sur un bénéfice par action d'au moins 11,20 dollars, contre au moins 11 dollars auparavant.
TEXAS INSTRUMENTS
Le fabricant de semi-conducteurs Texas Instruments présentera ses résultats du deuxième trimestre après la clôture de Wall Street. Début juin, la firme texane a relevé sa prévision de bénéfice par action moyen pour le deuxième trimestre grâce à une augmentation de la demande pour ses produits destinés à l'industrie. Texas Instruments vise désormais un bénéfice par action compris entre 60 cents et 64 cents et un chiffre d'affaires situé entre 3,45 et 3,59 milliards de dollars. Le consensus est de 62 cents pour le bénéfice par action et de 3,52 milliards de dollars pour les ventes.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
indice de la fed de philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.