Les marchés actions européens ne seront pas parvenus à inscrire une septième séance consécutive de hausse malgré les bons résultats d'Intel. Ils ont fini en ordre dispersé; la Bourse allemande terminant en hausse. Grâce au numéro un mondial du secteur des semi-conducteurs, les valeurs technologiques ont tenu le haut du pavé tout au long de la journée. Ce sont les valeurs bancaires et pétrolières qui ont fait dérailler la tendance haussière. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,13% à 3632,98 points. Le FTSE Eurotop 100 a grappillé 0,06% à 2191,80 points.
Le secteur des semi-conducteurs est en bonne santé. Le fabricant de puces Intel et le principal équipementier du secteur ASML ont présenté des résultats supérieurs aux attentes. Ce qui a permis à l'action de ce dernier d'afficher la plus forte hausse de l'indice de référence néerlandais l'AEX : + 3,05% à 25,145 euros. Le groupe a par ailleurs relevé ses prévisions de ventes pour 2010. Elles devraient être supérieures de 10% à 15% au pic historique de 3,8 milliards d'euros observé en 2007. ASML s'attendait auparavant à ce qu'elles dépassent ce niveau.
STMicroelectronics (+ 2,31% à 6,92 euros) a affiché l'une des plus fortes hausses du CAC 40 grâce au bons résultats et aux perspectives encourageantes du numéro un mondial des semi-conducteurs Intel. Cette publication de qualité dope également les autres valeurs technologiques françaises, comme Capgemini, Alcatel-Lucent... Le groupe américain a fait part d'une demande soutenue de la part des entreprises (serveurs...) où un cycle de remplacement des matériels informatiques est en cours. Ses perspectives semblent par ailleurs écarter le scénario d'un ralentissement de la demande à court terme.
La Commission européenne a autorisé le projet d'acquisition de NBC Universal, une société américaine du secteur des médias et du divertissement présente à l'échelle mondiale, par la société Comcast Corporation, également américaine. Après examen, elle est parvenue à la conclusion que l'opération n'entraverait pas de manière significative l'exercice d'une concurrence effective dans l'Espace économique européen (EEE) ou une partie substantielle de celui-ci. General Electric détient 80% de NBC Universal et Vivendi (-0,34% à 17,83 euros) le solde.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté de 0,9% dans la zone euro en mai 2010 par rapport à avril 2010. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une progression de 1,2%. En avril, la production avait augmenté de 0,9%. Elle progresse de 9,4% sur un an en juin.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 1,4% en juin, contre 1,6% en mai. Un an auparavant, il était de -0,1%. L'indice des prix à la consommation est resté stable en juin. Ces chiffres sont conformes aux attentes.
Les ventes au détail ont reculé de 0,5% en juin aux Etats-Unis alors que les économistes attendaient en moyenne un repli de 0,2%. Elles ont baissé de 0,1% hors automobiles alors qu'une stabilité était attendue.
Les stocks des entreprises ont augmenté de 0,1% au mois de mai aux Etats-Unis alors qu'ils étaient attendus en progression de 0,2% par les économistes interrogés par Briefing.
A la clôture, l'euro cote 1,2759 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.