Les marchés européens ont connu une nouvelle séance de hausse grâce à plusieurs nouvelles bien accueillies par les opérateurs. Les précisions dévoilées concernant les "stress tests" des banques européennes ont été saluées par le marché. Par ailleurs, les déclarations optimistes de Jean Claude Trichet concernant le PIB de la zone euro au deuxième trimestre ont suscité la satisfaction des investisseurs, de même que les chiffres de l'emploi meilleurs que prévus outre-Atlantique. Le CAC 40 a gagné 1,57% à 3 538,25 points tandis que l'Eurotop 100 a progressé de 1,02% à 2 128,66 points.
A Londres, BHP Billiton (+1,40% à 1813 pence) et Rio Tinto (+0,77% à 3059,50 pence) ont contribué, à l'instar du secteur, à la progression des marchés actions. Les valeurs minières ont été soutenues par la bonne tenue des matières premières. Les matières premières dont les métaux, profitent de l'amélioration du climat sur les Bourses mondiales et de la hausse apparente de la demande chinoise et européenne.
Les valeurs bancaires, qui ont enregistré mercredi des hausses confortables, ont de nouveau été bien orientées jeudi. Ainsi, Dexia a gagné 4,05%, tandis que Société Générale et BNP Paribas ont progressé respectivement de 3,19% et 3,32%. De son côté, Crédit Agricole a avancé de 1,86%. La tendance est en effet favorable aux valeurs financières. Hier, la banque américaine State Street a revu à la hausse ses objectifs pour le deuxième trimestre, qui dépassent largement les attentes des analystes.
Total (+ 2,23% à 38,04 euros) a été soutenu par UBS. Le broker a relevé son opinion sur le groupe pétrolier français de Neutre à Achat et révisé à la hausse son objectif de cours de 43 à 45 euros. Le broker estime que le rachat du canadien UTS, spécialisé dans les sables bitumineux, permet à la compagnie d'atteindre une masse critique dans cette catégorie de pétrole non conventionnel. Le bureau d'études explique la sous-performance du titre par la faiblesse de l'euro face au dollar. Mais, l'impact négatif des changes est surestimé par le marché. Par ailleurs, UBS souligne que Total est absent du Golfe du Mexique. Il ne pâtira donc pas du durcissement réglementaire en cours.
Les chiffres macroéconomiques
La Banque centrale européenne a laissé ses taux directeurs inchangés à l'issue de la réunion de son conseil de politique monétaire, comme attendu par le marché. Le taux de refinancement demeure à 1,00% ; le taux de facilité de dépôt reste à 0,25% et le taux de prêt marginal à 1,75%. Ces taux restent inchangés depuis le 7 mai 2009. Les investisseurs attendent désormais le discours du président de la BCE à l'occasion de la traditionnelle conférence de presse de 14h30. De son côté, la Banque d'Angleterre a également maintenu son taux directeur inchangé à 0,5%.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé à 454 000 aux Etats-Unis lors de la semaine du 3 juillet contre 460 000 inscriptions attendues par le marché. Elles avaient atteint 475 000 lors de la semaine du 26 juin.
Vers 17h30, l'euro cote 1,2661 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.