Les marchés européens sont en hausse à la mi-séance sur fond de rachats à bon compte. Ces deux dernières semaines ont été marquées par une baisse quasi-ininterrompue des places boursières. A Paris, les valeurs bancaires sont à l'honneur aujourd'hui après avoir été attaquées hier en raison des craintes sur les "stress tests". Seule baisse du CAC 40, Accor a du mal à se remettre de la scission de ses activités, et est pénalisé par deux notes négatives de brokers. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 avançaient respectivement de 2,72% à 3 423,26 points et de 2,09% à 2 070,09 points.
En hausse de plus de 6% à l'ouverture à la Bourse de Madrid, Abertis progresse désormais de 3,28% à 14 euros, soutenu par un projet d'OPA élaboré par ses deux plus grands actionnaires et la société d'investissement britannique CVC. Le CNMV, le gendarme de la Bourse espagnole, a autorisé la cotation du titre du leader européen en matière de gestion d'infrastructures après l'avoir suspendu lundi en début d'après-midi sur une hausse de plus de 12% à la suite de rumeurs d'OPA, révélées par l'édition en ligne du "Financial Times".
Le titre Air France-KLM prend de la hauteur aujourd'hui, avec une progression de 3,88% à 9,795 euros. La valeur surperforme le marché parisien ainsi que l'indice européen DJStoxx des transports, qui s'accordent respectivement 1,52% et 1,32%. Air France prévoit de supprimer 4 109 emplois sur la période 2010-2012 selon les déclarations de la direction lors du comité central d'entreprise de la compagnie. Le transporteur aérien ne devrait toutefois se livrer à aucun départ contraint ou volontaire selon des sources syndicales.
Vinci progresse de 2,67% à 34,77 euros. Selon Aurel BGC, la possible OPA sur Abertis pourrait relancer l'intérêt des investisseurs pour le titre. Hier soir, Criteria, le holding financier de La Caixa, la caisse d'épargne catalane, et la société de construction ACS, les deux principaux actionnaires d'Abertis avec respectivement 28,9% et 25,8% du capital, ont confirmé être en discussion avec le capital-risqueur britannique CVC. Mais aucune décision n'a été prise.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contenteront de la publication aux Etats-Unis à 16h de l'indice ISM des directeurs des achats du secteur non-manufacturier du mois de juin.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2573 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.