La Bourse de New York était en forte baisse mardi à la mi-journée, dans un marché accablé par les inquiétudes sur la Chine, le secteur bancaire européen et l'état de l'économie américaine: le Dow Jones perdait 2,44% et le Nasdaq 3,05%.
Vers 16H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 247,05 points à 9.891,47 points, évoluant sous le seuil des 10.000 points pour la première fois depuis le 10 juin.
Le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 67,74 points à 2.152,91 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 de son côté lâchait 2,76% (29,61 points) à 1.044,96 points.
Lundi, Wall Street avait déjà fini dans le rouge, après avoir lutté tout au long de la séance pour trouver une direction. Le Dow Jones avait perdu 0,05%, le Nasdaq 0,13% et le S&P 500 0,20%.
Les choses s'aggravaient mardi avec, dès l'ouverture, de fortes pertes dans le sillage des marchés asiatiques et européens.
Augmentation du chômage et recul de la consommation au Japon, chiffres révisées de la croissance en Chine de la part de l'institut américain du Conference Board, l'ensemble a alimenté les inquiétudes pour la reprise économique mondiale, a indiqué Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
Par ailleurs, les craintes semblaient encore plus vives sur le secteur bancaire européen, à l'approche de l'arrivée à échéance jeudi d'un prêt record de la Banque centrale européenne (BCE) à plus d'un millier de banques de la zone euro.
"L'expiration provoque une forte dose d'incertitude (...) L'incertitude souligne la réalité d'un marché qui a toujours besoin de liquidités pour survivre et dont la crainte est de voir les banques obligées de rogner sur les prêts si les dispositions n'étaient pas renouvelées", ont noté les analystes de Briefing.com.
En milieu de matinée, c'est l'économie américaine qui a fait flancher un peu plus les indices. L'indice de confiance des ménages aux Etats-Unis publié par le Conference Board a en effet chuté après trois mois de hausse pour s'établir à 52,9.
"Avec autant d'éléments négatifs, il est difficile d'être constructif sur les marchés. Il y a un réflexe sécuritaire et on observe une progression sur le marché obligataire, avec des niveaux techniques très importants, moins de 3% pour le (bon à) 10 ans, moins de 4% sur le (bon à) 30 ans. C'est le genre de choses qui marquent l'esprit", a souligné Gregori Volokhine.
Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait ainsi à 2,978% contre 3,032% lundi soir et celui du bon à 30 ans à 3,967% contre 4,013% la veille, tombés un peu plus tôt au plus bas depuis respectivement avril et octobre 2009.