La Bourse de Paris a terminé jeudi en forte baisse, le CAC 40 perdant 2,37%, affecté par la résurgence de craintes sur la Grèce et par les propos pessimistes de la banque centrale américaine sur la croissance outre-Atlantique.
L'indice vedette a reculé de 86,43 points à 3.555,36 points dans un volume d'échanges de 3,849 milliards d'euros.
En dépit d'une ouverture en légère hausse, le marché parisien est rapidement reparti dans le rouge, inquiet du ton pessimiste affiché par la Réserve fédérale américaine (Fed) sur l'évolution de la conjoncture outre-Atlantique.
La banque centrale a estimé mercredi, à l'issue de sa réunion, que la conjoncture était devenue moins favorable en raison de la situation en Europe, des propos qui ont refroidi les investisseurs.
A ces inquiétudes, sont venues s'ajouter de nouvelles tensions sur la Grèce, puisque les CDS grecs (Credit Default Swap), les assurances contre le risque de défaut du pays, ont bondi jeudi à un nouveau niveau historique.
"Les craintes (sur la solvabilité de la Grèce) ne sont pas justifiées sur les années à venir en raison du plan d'aide européen" annoncé début mai, a estimé Yves Marçais, vendeur actions chez Global Equities.
Mais cet ensemble de facteurs a incité les investisseurs à prendre des bénéfices notamment dans le secteur bancaire, toujours très exposé à la dette grecque et à celles des autres pays fragiles de la zone euro.
Toutes les valeurs du CAC 40 ont fini dans le rouge. BNP Paribas a perdu 4,99% à 45,87 euros, soit la plus forte baisse de l'indice vedette de la place parisienne.