Les marchés européens marquent une pause après neuf séances de hausse d'affilée. Le secteur bancaire est particulièrement pénalisé après les prévisions dégradées de Crédit Agricole sur sa filiale grecque Emporiki. La banque verte a en effet revu à la hausse sa prévision de pertes sur crédit pour cette filiale. Citigroup a par ailleurs abaissé ses objectifs de cours sur plusieurs banques françaises. A la mi-séance, le CAC 40 recule de 1,50% à 3 680,09 points et l'Eurotop 100 perd 1,17% à 2 185,39 points.
Le titre Crédit Agricole recule de 5,07% à 9,45 euros après avoir revu à la hausse ses prévisions de pertes sur crédit pour sa filiale grecque Emporiki. Cette filiale pourrait connaître 450 millions d'euros de provisions supplémentaires pour pertes sur la période 2010-2013, a indiqué la banque verte lors d'une réunion-analystes. La direction du Crédit Agricole table ensuite sur une normalisation du coût du risque à partir de 2014.
Ipsen (+ 1,27% à 26,685 euros) a fait état des résultats encourageants de GuidAge, essai clinique européen d'envergure mené dans la prévention de la Démence d'Alzheimer (DA). Le principal objectif d'efficacité (retarder la conversion vers une démence d'Alzheimer) a été non atteint sur la population générale de l'étude. En revanche, cet objectif a été atteint chez les patients traités pendant une durée d'au moins 4 ans.
Bureau Veritas (+ 1,23% à 45,855 euros) a signé un accord avec la société britannique Inspicio, détenue majoritairement par la société d'investissement 3i et les fonds gérés par 3i, portant sur l'acquisition de sa filiale Inspectorate pour un montant de 450 millions de livres Sterling. La clôture de la transaction devrait intervenir au cours du troisième trimestre 2010, dès l'obtention de l'accord des autorités de la concurrence concernées.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne est ressorti à 101,8 au mois de juin contre 101,2 attendu par les analystes.
Les ventes de logements anciens aux Etats-Unis pour le mois de mai sont attendues à 16h.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2276 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.