Le rally des marchés européens a pris fin après neuf séances consécutives de hausse. Le compartiment bancaire a particulièrement pesé sur la tendance, plombé par une conjonction d'éléments défavorables. Crédit Agricole a revu à la hausse sa prévision de pertes sur le crédit de sa filiale grecque Emporiki. BNP Paribas, de son côté, a vu sa note dégradée par l'agence Fitch. Enfin, Citigroupa abaissé son objectif de cours sur tous les établissements français. Mardi, le CAC 40 a perdu 0,83% à 3 705,32 points et l'Eurotop 100 a reculé de 0,34% à 2 203,71 points.
Le titre Crédit Agricole a reculé de 4,69% à 9,494 euros après avoir revu à la hausse ses prévisions de pertes sur crédit pour sa filiale grecque Emporiki. Cette filiale pourrait connaître 450 millions d'euros de provisions supplémentaires pour pertes sur la période 2010-2013, a indiqué la banque verte lors d'une réunion-analystes. La direction du Crédit Agricole table ensuite sur une normalisation du coût du risque à partir de 2014.
Ipsen (+ 2,26% à 26,945 euros) a fait état des résultats encourageants de GuidAge, essai clinique européen d'envergure mené dans la prévention de la Démence d'Alzheimer (DA). Le principal objectif d'efficacité (retarder la conversion vers une démence d'Alzheimer) a été non atteint sur la population générale de l'étude. En revanche, cet objectif a été atteint chez les patients traités pendant une durée d'au moins 4 ans.
Lufthansa a surperformé le marché européen aujourd'hui, en inscrivant une hausse de 0,21% à 11,76 euros. Le marché réagit à une note de broker favorable qui soutient le titre. JPMorgan a ainsi relevé sa recommandation sur la valeur de Neutre à Surpondérer sans toutefois fixer d'objectif de cours. « Nous évoquons depuis un moment le moment du cycle où les actions des compagnies nationales pourraient commencer à surperformer celles des opérateurs low-cost », écrit le broker dans une note.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne est ressorti à 101,8 au mois de juin contre 101,2 attendu par les analystes.
Les ventes de logements anciens aux Etats-Unis ont reculé de 2,2% au mois de mai à 5,66 millions d'unités en rythme annualisé. Le marché tablait sur une hausse de 5,5% à 6,12 millions d'unités.
A la clôture, l'euro cote 1,2311 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.