Les marchés actions européens devraient entamer la séance sur une note positive dans le sillage de la clôture très légèrement favorable de Wall Street et malgré le statu quo de la Bourse de Tokyo (-0,04% ce vendredi à la clôture). Les investisseurs semblent rassurés par la remontée de l'euro, qui se négocie à son plus haut de trois semaines. Les indices actions pourraient donc enregistrer leur 8e séance consécutive dans le vert, une première depuis fin juillet 2009. A Paris, Sanofi-Aventis pourrait bénéficier de l'annonce du feu vert de la FDA pour la vente de son anticancéreux Jevtana.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'un doji longue jambe avec un fort excès haussier au-dessus de la résistance à 3688 points. Une mèche de 50 points en haut de tendance est un signe de faiblesse net d'autant plus que le volume est correct. Le signal baissier ne sera confirmé en intraday que par la rupture de 3644 points -dernier niveau de rebond- : le bureau d'étude DayByDay conserve son biais neutre pour l'instant. L'enfoncement de 3644 permettra un retour sur le support à 3599 points.
Les valeurs à suivre
EIFFAGE
Eiffage et APRR (Autoroutes Paris Rhin Rhône) ont bondi jeudi respectivement de 10,46% à 39,955 euros et 7,55% à 54,70 euros, soutenus par l'annonce d'un projet de retrait de la cote d'APRR par son principal actionnaire Eiffarie, filiale à 50/50 d'Eiffage et de la société d'investissement australienne Macquarie. Eiffarie a conclu un accord sur l'achat du solde de 13,73% d'APRR détenu par les fonds d'investissement Elliott et Sandell pour 55 euros par action, soit 854 millions d'euros au total.
IMERYS
Imerys a progressé de 6,37% à 45,665 euros jeudi, dopé par le relèvement d'opinion de Cheuvreux de Sous-performance à Surperformance. Le broker a également revu à la hausse son objectif de cours sur le fabricant français de matériaux de construction de 48 euros à 49 euros. Il estime que le groupe est bien placé pour faire de la publication de ses prochains résultats une bonne surprise. Le courtier évoque la nette reprise de la production industrielle en Europe et le rebond des mises en chantier en France, alors que 70% des ventes du groupe est exposé à ces deux tendances.
RHODIA
En hausse de 3,9% à 14,925 euros, Rhodia s'est distingué jeudi à la Bourse de Paris. Les investisseurs ont bien accueilli l'acquisition du chinois Feixiang Chemicals, un groupe spécialisé dans les tensioactifs, des additifs utilisés notamment dans la cosmétique. Le prix d'acquisition est basé sur une valeur d'entreprise de 489 millions de dollars pour 100% du capital, ce qui représente environ 9 fois le multiple d'Ebitda estimé en 2010.
SAFT
Saft a annoncé que la technologie de ses batteries lithium-ion (Li-ion) fournira le stockage d'énergie renouvelable pour le projet pilote photovoltaîque de SMUD (Sacramento Municipal Utility District), fournisseur d'électricité pour la ville de Sacramento aux Etats-Unis, qui sera conduit sur la commune d'Anatolia, III, commune à très forte pénétration de systèmes photovoltaîques située dans le territoire couvert par SMUD.
Les chiffres macroéconomiques
Aucun chiffre d'importance n'est attendu.
L'euro cote 1,2392 dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont une fois de plus clôturé en territoire positif, bien que la hausse soit toute symbolique. Plusieurs statistiques économiques défavorables en provenance des Etats-Unis ont pourtant plongé les places européennes dans le rouge pendant une grande partie de la matinée. Les pressions baissières se sont toutefois apaisées en fin de journée, grâce notamment au compartiment bancaire, favorisé par les propos optimistes de Christine Lagarde. Jeudi, le CAC 40 a progressé de 0,19% à 3 683,08 points tandis que l'Eurotop 100 a grappillé 0,26% à 2 185,10 points.
Hier à Wall Street
Dans le rouge l'essentiel de la séance, les marchés actions américains se sont retournés à la hausse en fin de journée. Des analystes justifient cette volte-face par un rebond technique : le S&P500 est tombé sous sa moyenne mobile de 200 jours, déclenchant une vague d'achats, selon l'agence Reuters. Il est vrai que l'actualité économique n'était guère enthousiasmante jeudi. L'indice d'activité industrielle de la Fed de Philadelphie est notamment ressorti nettement inférieur aux attentes. Le Dow Jones a gagné 0,24% à 10434,17 points, le Nasdaq Composite 0,05% à 2307,16 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.