Regain de prudence ce vendredi sur les marchés européens, alors que les principaux indices se sont retournés à la baisse dans la matinée. L'expiration des contrats futures et le débouclement des options et contrats à terme sur actions et indices aux Etats-Unis explique une volatilité particulièrement élevée aujourd'hui. A Paris, les valeurs bancaires sont orientées à la hausse, mais Sanofi-Aventis pèse sur la tendance en raison de rumeurs sur son anti-diabétique Lantus. Le CAC 40 recule de 0,34% à 3 670,52 points et l'Eurotop 100 avance de 0,01% à 2 185,36 points.
BP (+ 5,00% à 377,60 pence) poursuit sa remontée. Le titre, qui a gagné 6,74% hier, est soutenu par la réduction de l'incertitude liée à la création d'un fonds d'indemnisation et à la suspension des dividendes. De plus, ces concessions accordées au gouvernement américain allègent la pression politique qui s'exerce depuis l'explosion de la plateforme Deepwater le 20 avril dernier. En outre, les investisseurs, à l'image d'HSBC ce matin, estiment que le titre BP (-45% depuis le début de la marée noire) a été trop durement sanctionné.
Ipsen chute de 13,34% à 27,695 euros, pénalisé par l'annonce d'un retard de l'antidiabétique Taspoglutide, développé en partenariat avec Roche. Le laboratoire pharmaceutique suisse a mis en oeuvre un plan de contrôle des risques concernant le programme de phase III du médicament à l'étude, des effets secondaires un peu plus élevés qu'attendu initialement ayant été observés. En conséquence quoi, Roche prévoit un délai supplémentaire de 12 à 18 mois avant de déposer le dossier finalisé à la FDA. Selon Gilbert Dupont, la commercialisation devrait donc intervenir fin 2013/début 2014.
Sanofi-Aventis chute de 4,23% à 48,95 euros après avoir abandonné jusqu'à 7%, pénalisé par des nouvelles rumeurs sur des effets supposés cancérigènes de son anti-diabétique Lantus. Un porte-parole du groupe pharmaceutique a rapidement réagi en réaffirmant que les études disponibles concernant le risque de cancer chez les diabétiques "restaient largement non concluantes". En juin 2009, il y a un an, Sanofi avait déjà été victime de pareils rumeurs. A l'époque, le P-DG, Chris Viehbacher avait même organisé une conférence pour défendre son médicament vedette auprès de la communauté financière.
Les chiffres macroéconomiques
Aucun chiffre économique d'importance n'est attendu aujourd'hui.
Peu avant 12h30, l'euro cote 1,2378 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.