Après une ouverture incertaine, les marchés européens ont repris la direction de la hausse dans le courant de la matinée. Le secteur bancaire contribue à cette embellie après les déclarations optimistes de la ministre de l'Economie Christine Lagarde concernant les "stress tests" auxquels sont soumises les banques françaises. Le fort rebond de BP aujourd'hui soutient par ailleurs les valeurs pétrolières. Peu avant 12h30, le CAC 40 progresse de 0,87% à 3 707,93 points tandis que l'Eurotop 100 gagne 0,66% à 2 193,88 points.
BP flambe de 8,01% à 364 pence à la Bourse de Londres. Le marché salue la décision de la compagnie pétrolière britannique de réduire de 10% ses dépenses d'investissement par rapport à la somme prévue de 18 milliards de dollars et d'augmenter les cessions d'actifs non stratégiques à 10 milliards de dollars. A l'issue d'une réunion à la Maison Blanche avec Barack Obama, les dirigeants de BP ont accepté de placer 20 milliards de dollars sur un fonds indépendant, pour aider à payer les dommages causés par la marée noire dans le golfe du Mexique.
Eiffage bondit de 12,18% à 40,57 euros à la Bourse de Paris après l'annonce du rachat par sa filiale Eiffarie du solde de 13,73% d'APRR (Autoroutes Paris Rhin Rhône) auprès de fonds. Le marché juge favorablement cette opération qui permet au groupe de BTP et de concessions d'aborder plus sereinement le refinancement d'Effarie. En effet, le consortium détenu à parité entre Eiffage et la société d'investissement Macquarie doit refinancer une dette de 3,7 milliards d'euros à l'HORIZON 2013.
Imerys flambe de 8,07% à 45,885 euros, dopé par le relèvement d'opinion de Cheuvreux de Sous-performance à Surperformance. Le broker a également revu à la hausse son objectif de cours sur le fabricant français de matériaux de construction de 48 euros à 49 euros. Il estime que le groupe est bien placé pour faire de la publication de ses prochains résultats une bonne surprise. Le courtier évoque la nette reprise de la production industrielle en Europe et le rebond des mises en chantier en France, alors que 70% des ventes du groupe est exposé à ces deux tendances.
Les chiffres macroéconomiques
L'inflation au mois de mai aux Etats-Unis sera dévoilée à 14h30.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis seront également publiées à 14h30.
Les indicateurs avancés pour le mois de mai aux Etats-Unis seront publiés à 16h.
L'indice Philly Fed pour le mois de juin aux Etats-Unis sera communiqué à 16h.
Peu avant la mi-séance, l'euro cote 1,2382 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.