Les marchés européens ont une fois de plus clôturé en territoire positif, bien que la hausse soit toute symbolique. Plusieurs statistiques économiques défavorables en provenance des Etats-Unis ont pourtant plongé les places européennes dans le rouge pendant une grande partie de la matinée. Les pressions baissières se sont toutefois apaisées en fin de journée, grâce notamment au compartiment bancaire, favorisé par les propos optimistes de Christine Lagarde. Jeudi, le CAC 40 a progressé de 0,19% à 3 683,08 points tandis que l'Eurotop 100 a grappillé 0,26% à 2 185,10 points.
BP a bondi de 7,00% à 360 pence à la Bourse de Londres. Le marché a salué la décision de la compagnie pétrolière britannique de réduire de 10% ses dépenses d'investissement par rapport à la somme prévue de 18 milliards de dollars et d'augmenter les cessions d'actifs non stratégiques à 10 milliards de dollars. A l'issue d'une réunion à la Maison Blanche avec Barack Obama, les dirigeants de BP ont accepté de placer 20 milliards de dollars sur un fonds indépendant, pour aider à payer les dommages causés par la marée noire dans le golfe du Mexique.
Eiffage s'est accordé 10,62% à 40,01 euros à la Bourse de Paris après l'annonce du rachat par sa filiale Eiffarie du solde de 13,73% d'APRR (Autoroutes Paris Rhin Rhône) auprès de fonds. Le marché juge favorablement cette opération qui permet au groupe de BTP et de concessions d'aborder plus sereinement le refinancement d'Effarie. En effet, le consortium détenu à parité entre Eiffage et la société d'investissement Macquarie doit refinancer une dette de 3,7 milliards d'euros à l'HORIZON 2013.
Imerys a flambé de 6,15% à 45,07 euros, dopé par le relèvement d'opinion de Cheuvreux de Sous-performance à Surperformance. Le broker a également revu à la hausse son objectif de cours sur le fabricant français de matériaux de construction de 48 euros à 49 euros. Il estime que le groupe est bien placé pour faire de la publication de ses prochains résultats une bonne surprise. Le courtier évoque la nette reprise de la production industrielle en Europe et le rebond des mises en chantier en France, alors que 70% des ventes du groupe est exposé à ces deux tendances.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des indicateurs avancés américains du Conference Board a progressé de 0,4% au mois de mai là où les analystes attendaient une progression de 0,6%.
L'indice de la Fed de Philladelphie est ressorti à 8,0 au mois de juin contre 21,4 en mai. Le marché tablait sur un chiffre de 20,9.
Les prix de détail ont reculé de 0,2% au mois de mai aux Etats-Unis, conformément aux prévisions des analystes. En rythme annuel, ils ont progressé de 2,0% comme attendu par le marché.
Les inscriptions au chômage ont atteint 472 000 lors de la semaine du 12 juin contre 460 000 la semaine précédente. Les analystes attendaient un chiffre de 450 000.
A la clôture, l'euro cote 1,2365 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.