UBS a maintenu son opinion Neutre et son objectif de cours de 46 euros sur Dassault Systèmes. Le fournisseurs de solutions PLM (gestion du cycle de vie du produit) a présenté son plan stratégique à l'HORIZON 2009-2014. lors d'une réunion avec les investisseurs. Il table en 2014 sur un chiffre d'affaires compris entre 2,3 et 2,5 milliards d'euros, en hausse de 13% à 15% par an et sur un bénéfice par action (non IFRS) compris entre 3,70 et 4 euros, en hausse de 14% à 16% par an. Le groupe anticipe également une hausse de sa marge opérationnelle de 26% en 2010 à 30% en 2014.
Selon Dassault Système, la taille de son marché adressable devrait doubler d'ici 2021 pour atteindre 32 milliards de dollars, grâce à de nouveaux produits.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Dassault Systèmes est le leader mondial des solutions de gestion du cycle de vie des produits (PLM).
- Le 'business model' du groupe et la qualité de son management offrent une bonne visibilité sur l'activité.
- Plus de 60% du chiffre d'affaires des Logiciels provient des recettes récurrentes de licences. C'est plus que ses concurrents.
- La conception produits (Catia) représente encore près de 40% des ventes, mais les 60% restants sont réalisés sur des segments à plus fort potentiel : l'ENVIRONNEMENT collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment le 3D pour tous (3Dvia).
- Le groupe est entré dans un nouveau cycle produits (V6), alors que la montée en puissance de la V5 n'est pas achevée.
- Dassault Systèmes dispose d'une bonne capacité à conjuguer innovation et acquisition de technologies
- La situation financière est saine.
Les points faibles de la valeur
- Les concurrents les plus proches du groupe sont encore puissants et ont stabilisé leurs parts de marché
- Le groupe a subi de plein fouet les difficultés de l'industrie automobile (31% de des ventes) et de l'aéronautique (15%). Il cherche à diversifier sa clientèle : les activités non manufacturières pèsent désormais 20% des ventes, contre 10% en 2008. Cette diversification doit être encore renforcée.
- Le groupe réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires en dollar américain, ce qui le pénalise en cas de baisse du billet vert.
- L'ampleur de la crise économique et financière peut peser sur les budgets d'innovation pendant un certain temps
Comment suivre la valeur
- A l'image du secteur informatique dans son ensemble, le marché des logiciels dépend des budgets informatiques des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique. Les entreprises placent de plus en plus le retour sur investissement au centre de leurs préoccupations.
- Le groupe a racheté à IBM des activités de distribution de logiciels de simulation du PLM pour environ 400 millions d'euros. Cette acquisition devrait être relutive.
- Le titre pourrait retrouver un intérêt spéculatif à moyen terme si Serge Dassault (43% du capital) souhaite terminer la restructuration de ses participations.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Editeurs de logiciels
En mai dernier, Microsoft a lancé la commercialisation d'Office 2010, la dernière version de sa suite de logiciels bureautiques. Dans un premier temps, seule la version professionnelle était disponible, le grand public pouvant s'équiper depuis peu. Cette nouvelle version recourt largement au "cloud computing", qui est devenu l'une des nouvelles priorités de Microsoft. Toutefois la concurrence est exacerbée car, à l'occasion de ce lancement, Google a rappelé son intérêt pour le marché des logiciels d'entreprises. Selon le leader mondial des moteurs de recherche, ses applications (les "Google apps") ont déjà séduit environ deux millions de sociétés dans le monde du fait d'un avantage essentiel, leur prix. Ce dernier s'élève à 40 euros par an et par utilisateur. Les versions professionnelles d'Office 2010 sont beaucoup plus coûteuses, leur prix variant entre 499 euros et 699 euros. Les tarifs sont néanmoins dégressifs en fonction des volumes achetés. Microsoft a bien conscience de cette menace car il a développé pour Office 2010 une version en ligne.