Les futures sur indices prédisent une nouvelle tentative de rebond aujourd'hui aux Etats-Unis dans le sillage des marchés européens. Le raffermissement de l'euro rassure les investisseurs américains, de même que l'indice d'activité Empire State, qui est ressorti globalement en ligne avec les attentes. Le marché sera attentif à l'évolution de NewsCorp en bourse, après l'annonce d'une offre sur l'opérateur de télévision britannique BSkyB. Peu avant 15h30, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 avançaient respectivement de 0,46% à 1 855,00 points et de 0,66% à 1 093,40 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains se sont retournés à la baisse, pénalisés par la décision de Moody's de dégrader la note de la dette long terme de la Grèce en catégorie spéculative. Cette annonce a annulé l'impact positif d'indicateurs économiques encourageants en Europe (production industrielle de la zone, ventes de logements en Espagne). En séance, le Dow Jones avait ainsi gagné jusqu'à 1,15% dans le sillage de la progression des indices actions européens et de l'euro. Le Dow Jones a clôturé sur un repli de 0,2% à 10190,89 points tandis que le Nasdaq est resté stable (+0,02% à 2243,96 points).
Les chiffres macroéconomiques
L'indice d'activité américain Empire State s'est élevé à 19,57 au mois de juin, contre 19,11 en mai. Les analystes attendaient un chiffre de 20,00.
Les valeurs à suivre
APPLE
Apple a annoncé le lancement d'une nouvelle version de son ordinateur Mac mini, qui sera commercialisé à partir de 699 dollars. Cet appareil sera présenté dans un boîtier d'aluminium et pèsera 1,37 kilogramme. Apple promet que le nouveau Mac mini réduira la consommation électrique de 25%. Selon le groupe de Stve Jobs, l'appareil consommerait moins de 10 watts en veille, soit moins de la moitié de ce que consomment les systèmes concurrents.
HERSHEY
Hershey a annoncé son intention de supprimer entre 500 et 600 postes (soit 5% de ses effectifs) dans le cadre de la modernisation de son usine de chocolats. Les coûts du projet sont estimés entre 250 et 300 millions de dollars, et il devrait générer des économies annuelles comprises entre 60 et 80 millions de dollars. Le chocolatier américain prévoit un bénéfice par action ajusté 2010 compris entre 2,47 et 2,52 dollars. Il table sur un chiffre d'affaires en hausse de 6 à 7% par rapport à l'exercice 2009.
NEWSCORP
News Corporation, le groupe de médias de Rupert Murdoch, a annoncé son intention de racheter les 60,9% de l'opérateur de télévision par satellite britannique BSkyB qu'il ne détient pas encore, pour 700 pence en numéraire, soit 7,8 milliards de livres au total. Mais les administrateurs indépendants de l'opérateur de télévision par satellite britannique ont rejeté cette proposition qu'ils jugent insuffisante. BSkyB a déjà rejeté jeudi dernier une première offre au prix unitaire de 675 pence, payable en numéraire.
PEPSICO
Pepsico n'envisage pas de scinder ses filiales d'embouteillage, au capital desquelles il est récemment monté à 100%, a déclaré l'un de ses dirigeants cité par Reuters. Selon Tom Greco, le rachat des minoritaires d'autres embouteilleurs ne figure pas parmi les priorités de PepsiCo. Pour autant, il pourrait être acheteur si certains actionnaires souhaitaient vendre leurs parts.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.