Les indices actions européens sont attendus dans le rouge, pénalisés par par la décision de Moody's de dégrader la note de la dette long terme de la Grèce en catégorie spéculative. Les investisseurs devront donc suivre la tendance observée à Wall Street hier. De son côté, la Bourse de Tokyo vient de terminer sur une hausse symbolique de 0,08%. Sur le front économique, une salve d'indicateurs est attendue. Les investisseurs seront notamment attentifs à l'indice ZEW allemand. Sur le front des valeurs, Société Générale devrait être entouré. La banque organise aujourd'hui sa réunion investisseurs.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation sur le CAC 40 d'un gap haussier permettant la réalisation d'une bougie blanche, quasiment dénuée de mèche et avec un corps d'une quarantaine de points. Cette bougie montre la force du courant acheteur malgré le parcours haussier déjà réalisé. Etant en haut de trend et proche de la résistance à 3637 points, confondue avec le haut du canal ascendant, le bureau d'étude DaybyDay conserve son biais haussier (un excès vers 3688 points est possible) mais fera attention à tout signe de faiblesse (rupture de 3600 points).
Les valeurs à suivre
CGG VERITAS
CGGVeritas a annoncé le lancement de BroadSeis, sa nouvelle offre de services intégrés en
sismique marine de haute résolution. BroadSeis est une solution innovante qui par la mise en oeuvre de configurations spécifiques de streamers solides Sentinel, associée à une technologie d'imagerie brevetée permet aux compagnies pétrolières de disposer de données sismiques dans une bande de fréquences élargie conduisant à des images du sous-sol d'une qualité supérieure, a indiqué la société de services pétroliers dans un communiqué.
FRANCOIS FRERES TONNELLERIE
François Frères Tonnellerie a publié un chiffre d'affaires de 109,5 millions d'euros au titre de l'exercice 2009-2010, en baisse de 2,9% par rapport à l'année précédente. « Dans un contexte mondial toujours très difficile, le groupe s'était préparé à une baisse d'activité consolidée de l'ordre de 10% », précise le groupe. « Au final, le bon niveau de chiffre d'affaires enregistré démontre à la fois la résistance du modèle d'activité et la 'prime au leader', mais surtout la pertinence de la stratégie de diversification, encore renforcée au cours des trois derniers exercices », estime-t-il.
GAUSSIN
Gaussin annonce avoir réalisé avec succès une augmentation de capital réservée de près de 2,9 millions d'euros auprès d'investisseurs qualifiés. Le groupe précise que près de 2 millions d'euros ont été levés dans le cadre du dispositif de la loi 2007-1223 du 21 août 2007 en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat, dite « loi TEPA ». La création de 288 874 actions Gaussin à un prix unitaire de 10 euros par action a permis de lever 2 888 740 euros, indique la direction.
SOLUTIONS 30
L'assemblée générale des actionnaires de Solutions 30 réunie le 18 mai 2010 a autorisé le transfert des actions du marché libre vers le marché Alternext de NYSE Euronext Paris, indique la société dans un communiqué. Le groupe a annoncé que l'AMF a apposé en date du 4 juin 2010 son visa numéro 10-163 sur le prospectus relatif à l'admission des actions Solution 30 sur le marché Alternext. Afin de favoriser la liquidité du titre, les actions Solutions 30 (ISIN: FR0010263335) seront admises aux négociations sur Alternext à compter de la séance du jeudi 10 juin 2010.
Les chiffres macroéconomiques
11h
Indice ZEW du sentiment des investisseurs pour le mois de juin / ALLEMAGNE
11h
Balance commerciale pour le mois d'avril / ZONE EURO
11h
Statistiques de l'emploi au premier trimestre / ZONE EURO
14h30
Indice Empire State pour le mois de juin / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Le rebond se confirme sur les marchés européens avec cette quatrième séance d'affilée orientée à la hausse. Les craintes des investisseurs sur la santé de l'économie de la zone euro se sont apaisées après la publication d'une progression plus forte que prévu de la production industrielle. Les valeurs financières se sont à nouveau distinguées, de même que le secteur des matières premières, et notamment les pétrolières, hormis BP. Aujourd'hui, le CAC 40 a gagné 1,98% à 3 626,04 points et l'Eurotop 100 s'est apprécié de 0,99% à 2 159,02 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains se sont retournés à la baisse, pénalisés par la décision de Moody's de dégrader la note de la dette long terme de la Grèce en catégorie spéculative. Cette annonce a annulé l'impact positif d'indicateurs économiques encourageants en Europe (production industrielle de la zone, ventes de logements en Espagne). En séance, le Dow Jones avait ainsi gagné jusqu'à 1,15% dans le sillage de la progression des indices actions européens et de l'euro. Le Dow Jones a clôturé sur un repli de 0,2% à 10190,89 points tandis que le Nasdaq est resté stable (+0,02% à 2243,96 points).
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.