Les marchés européens continuent aujourd'hui la hausse entamée hier. Les gains enregistrés hier sur les places américaines et asiatiques ont soutenu la confiance des investisseurs ce matin. Les valeurs bancaires et cycliques sont à l'honneur, comme hier. A Paris, Club Méditerranée est à l'honneur après avoir publié ses résultats du premier semestre, qui font état d'un retour aux bénéfices. Peu avant 12h30, le CAC 40 avance de 0,64% à 3 539,24 points et l'Eurotop 100 progresse de 0,82% à 2 142,04 points.
BP (+ 7,74% à 393,40 pence) envisage de réduire ou de repousser le paiement de son dividende du deuxième trimestre alors que la pression politique monte aux Etats-Unis. « Nous étudions toutes les options concernant le dividende. Mais aucune décision n'a été prise », a déclaré le directeur général de BP au « Wall Street Journal ». Ces déclarations interviennent alors que le directeur de l'Institut d'études géologique des Etats-Unis a indiqué que le puits laissait s'échapper entre 20 000 et 40 000 barils de pétrole par jour avant que la compagnie pétrolière ne parvienne à contenir en partie ce flux.
Le titre Club Méditerranée progresse de 8,98% à 12,55 euros aujourd'hui, dominant de la tête et des épaules le classement de l'indice SBF 120. Le marché salue le retour au bénéfice du groupe de loisirs, qui publiait ses résultats semestriels ce matin. Les investisseurs se félicitent aussi des discussions du groupe en Chine concernant un partenariat stratégique et capitalistique. Club Méditerranée a enregistré un bénéfice net de 3 millions d'euros au premier semestre, contre une perte de 22 millions d'euros un an plus tôt.
Oddo Securities a ajouté JCDecaux à sa liste de valeurs préférées dans le secteur des médias comprenant Havas et TF1. Le bureau d'études a relevé sa recommandation d'Accumuler à Acheter et son objectif de cours de 23 euros à 24 euros. Le broker estime que le spécialiste de la communication extérieure devrait profiter d'un bon momentum en 2010, ce qui l'a conduit à revoir en hausse de 8% sa prévision de bénéfice par action 2010, et de solides perspectives à long terme (hausse des taux de pénétration, média non fragmenté).
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la consommation a progressé de 0,1% en mai par rapport à avril (+1,6 % sur un an), après une augmentation de 0,3 % au mois d'avril, a annoncé l'Insee. L'indice IPCH, qui permet une comparaison avec les autres pays européens, a également augmenté de 0,1%. Il progresse de 1,9% sur un an. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,2% de l'IPCH sur un mois et de 1,9% sur un an.
Le déficit de la balance des paiements a atteint 3,5 milliards d'euros en avril après 4,5 milliards d'euros en mars, a annoncé la Banque de France.
Les ventes au détail pour le mois de mai aux Etats-Unis seront publiées à 14h30.
L'indice de confiance des ménages de l'université du Michigan pour le mois de juin aux USA sera publié à 15h55.
Les stocks des entreprises pour le mois d'avril aux Etats-Unis seront dévoilés à 16h.
Peu avant 12h30, l'euro cote 1,2113 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.