Wall Street a fini en légère hausse. Les indices ont été principalement soutenus par les valeurs technologiques. Cisco et Microsoft ont ainsi affiché les plus fortes hausse du Dow Jones. Sur le plan de l'actualité des sociétés, les investisseurs ont été déçus par les ventes dans la distribution en mai. Alors que les chiffres officiels de l'emploi sont attendus vendredi, l'enquête ADP a confirmé l'amélioration de la situation dans ce domaine dans le secteur privé. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,06% à 10255,28 points et le Nasdaq Composite a progressé de 0,96% à 2303,03 points.
L'action Ford a gagné 0,93% à 11,96 dollars après avoir déjà progressé de près de 4% hier. Le constructeur automobile a annoncé hier soir une nouvelle forte hausse de ses ventes en mai, mais aussi l'arrêt de la marque Mercury. Après la cession de Volvo au chinois Geely, le groupe de Dearborn (Michigan) va se recentrer sur deux marques : Ford et Lincoln. Les ventes de Ford Motor ont bondi de 23% au mois de mai aux Etats-Unis. Pour le sixième mois consécutif, le constructeur américain affiche un taux de croissance des ventes supérieur à 20%.
Les chiffres macroéconomiques
La croissance de l'activité dans le secteur des services aux Etats-Unis s'est stabilisée au mois de mai. En effet, l'indice ISM pour ce secteur est resté stable à 55,4. Les économistes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne 55,5.
Les commandes à l'industrie ont progressé de 1,2% au mois d'avril aux Etats-Unis, contre +1,8% attendu par les économistes. Elles avaient augmenté de 1,7% en mars, chiffre révisé de +1,3%.
55 000 emplois ont été créés dans le secteur privé au mois de mai aux Etats-Unis, selon l'enquête ADP. Les économistes attendaient un chiffre de 60 000. En avril, 65 000 emplois avaient été créés, chiffre révisé de 32 000.
Les inscriptions au chômage hebdomadaire se sont élevées à 453 000 aux Etats-Unis lors de la semaine du 29 mai après 463 000 (révisé de 460 000) la semaine précédente. Les analystes attendaient un chiffre de 450 000.
La productivité aux Etats-Unis a progressé de 2,8% au premier trimestre selon une seconde estimation. Elle avait été annoncée initialement en hausse de 3,6%. Le consensus Reuters était de +3,4%. Elle avait augmenté de 6,3% au quatrième trimestre. Le coût unitaire du travail a lui reculé de 1,3%, à comparer avec une estimation initiale de -1,6%. Les économistes attendaient en moyenne -1,4%.
Les valeurs à suivre
AIG
Prudential a officiellement rompu les discussions avec l'américain AIG (American International Group) concernant le rachat de sa filiale asiatique AIA. L'assureur britannique a indiqué qu'il devrait payer 152,6 millions de livres d'indemnités à AIG en raison de la rupture de l'accord. Après la tentative avortée de rachat par Prudential, certains analystes estiment qu'AIA pourrait se révéler trop grande pour faire l'objet d'une acquisition par un concurrent, avec ses 320 000 agents et ses 23 millions de clients.
ANADARKO
La compagnie pétrolière américaine Anadarko Petroleum, qui détient 25% du puits responsable de la marée noire du Golfe du Mexique, a confirmé ses prévisions de chiffre d'affaires pour le deuxième trimestre. Le groupe texan a également confirmé son programme d'investissement pour le reste de l'année. La compagnie, qui n'est pas opérateur du puits contrairement à BP, a toutefois cédé environ 40% de sa valeur en Bourse depuis l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon le 21 avril dernier.
GAP
Le groupe américain d'habillement Gap a réalisé des ventes en hausse de 2% à 1,05 milliard de dollars en mai. Sur une base comparable, c'est-à-dire en prenant seulement en compte les magasins ouverts depuis au moins un an, le chiffre d'affaires a progressé de 1%, à comparer avec un repli de 6% un an plus tôt. Les analystes interrogés par Thomson Financial visaient en moyenne une hausse de 0,6%. Le chiffre d'affaires de Gap Amérique du Nord a reculé de 2% tandis que celui de Banana Republic Amérique du Nord a progressé de 1% à données comparables.
JPMORGAN
JPMorgan a été condamné à une amende record de 33,32 millions de livres, soit 40 millions d'euros par la FSA, le gendarme de la bourse britannique. La banque américaine est sanctionnée pour ne pas avoir suffisamment bien isolé les comptes de ses clients de ses propres comptes entre novembre 2002 et juillet 2009. Les règles de la FSA imposent en effet aux banques d'isoler l'argent de leurs clients de leurs fonds propres afin que ceux-ci ne courent pas de risques en cas de faillite.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.