La Bourse de Paris a terminé mercredi à l'équilibre (-0,05%), au terme d'une séance qui a vu le CAC 40 se reprendre in extremis grâce à Wall Street et à un bon indicateur américain sur le logement.
L'indice vedette a lâché 1,58 point à 3.501,50 points, dans un volume de transactions assez mince de 3,417 milliards d'euros.
Les autres places européennes ont terminé autour de l'équilibre: Francfort a fini inchangée, Londres a reculé de 0,23% et l'Eurostoxx 50 de 0,18%.
Le marché parisien a évolué dans la matinée en forte baisse, inquiet des craintes persistantes sur le devenir de la zone euro et affecté par le recul de Wall Street la veille, plombé par le recul des valeurs pétrolières.
Puis, comme déjà constaté mardi, il s'est ressaisi en fin de séance, grâce à au marché américain et à un indicateur attestant de la reprise de l'économie outre-Atlantique.
Mercredi, ce furent les promesses de vente de logements qui ont rassuré les investisseurs: elles ont fortement augmenté en avril (+6%), pour le troisième mois d'affilée, en dépit d'un léger ralentissement par rapport aux mois de mars et de février.
"Cette statistique n'est pas un gros accélérateur sur le marché mais la séance s'est faite sans volumes", les investisseurs attendant des données plus importantes comme les chiffres de l'emploi américain qui doivent être publiés vendredi, a indiqué un vendeur d'actions parisien.
Ce retour à l'équilibre du marché montre que les investisseurs regardent de plus en plus ce qui se passe aux Etats-Unis et délaissent un peu l'actualité européenne qui a occupé le devant de la scène ces dernières semaines.
Ainsi, la décision de l'Allemagne de renforcer son interdiction sur les ventes à découvert n'a nullement ébranlé les marchés. Ils avaient fortement réagi lors de la première annonce de Berlin, sanctionnant le fait que le pays fasse cavalier seul sur ce thème de régulation financière.
Le marché s'est également repris et a corrigé les excès des séances précédentes, marquées par des reculs très importants sur les valeurs pétrolières à cause des déboires du britannique BP.
Ces valeurs tiennent une place importante dans la pondération des indices boursiers, comme en France, où Total pèse plus de 10% de l'indice CAC 40.
En forte baisse dans la matinée --plus de 1,5% de recul -- Total a réduit ses pertes au fil de la séance pour finir en baisse de 0,24% à 37,86 euros.
Les parapétrolières sont elles restées sous pression comme Technip qui a reculé de 3,30% à 50,06 euros, la plus forte baisse du CAC 40, et Vallourec qui a cédé 2,08% à 143,90 euros.
Les automobiles ont regagné du terrain après avoir enregistré de fortes pertes mardi: Renault a gagné 1,59% à 29,33 euros et Peugeot 0,41% à 19,53 euros. Le président de PSA, Philippe Varin, a affirmé son ambition d'une "nouvelle étape de croissance" pour le groupe, avec l'objectif que dans un avenir "pas trop lointain, les ventes hors d'Europe et en Europe soient équilibrées".
Le titre du groupe Bouygues (BTP, immobilier, médias, télécoms) a reculé de 1,75% à 34,50 euros, après des résultats trimestriels sans grande surprise et qualifiés de "ternes" par des analystes.
Hors CAC 40, Thales a pris 0,90% à 27,99 euros. Sa filiale Thales Alenia, détenue à 67%, a remporté un contrat de 2,1 milliards de dollars pour la construction de 81 satellites de communication pour le compte du groupe américain Iridium.
Publicis n'a pas réagi à la recommandation à l'achat des analystes de Merrill Lynch: le titre a avancé de 0,08% à 33,35 euros.