Credit Suisse a abaissé son opinion de Surperformance à Neutre sur SES en raison de sa récente surperformance. L'objectif de cours a été réduit de 21 euros à 18 euros étant donné l'augmentation de l'incertitude entourant de possibles pannes de satellite au sein de la flotte de World Skies et la faiblesse attendue de l'activité service d'Astra. Le bureau d'études a révisé en baisse sa prévision de chiffre d'affaires de 1,7% et d'ebitda de 0,3% pour 2010. Il affiche désormais des estimations en ligne avec le consensus pour 2010 et 2011.
Credit Suisse reste très positif sur ce secteur (croissance de la demande et faible concurrence) et affiche sa préférence pour Eutelsat.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- La visibilité de l'activité est forte car le groupe passe des contrats à long terme, souvent de dix ans, et ne sont pas annulables.
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SES évolue sur un marché qui présente de fortes barrières à l'entrée et où les ressources sont rares. Les positions orbitales attribuées par l'Union internationale des télécommunications ne peuvent pas être retirées à l'opérateur s'il les utilise.
- Les opérateurs satellites disposent d'une forte capacité à imposer leurs prix aux clients.
- La croissance de SES est tirée par le fort développement de la télévision numérique. Le nombre de bouquets par satellite ne cesse d'augmenter. Même en période de crise les clients ne coupent pas cette dépense.
- Les zones en forte croissance comme l'Amérique latine, l'Afrique et l'Europe de l'Est représentent près d'un tiers des revenus de SES.
- Malgré son programme d'investissement important, SES garde une politique de distribution généreuse.
Les points faibles de la valeur
- SES affronte la concurrence de nouveaux types de plateformes de distribution de contenus.
- Sa clientèle n'est pas assez diversifiée, ce qui tend à donner à ses clients un pouvoir de renégociation des contrats plus importants.
- Du fait des lourds investissements pour développer un programme de satellite, les opérateurs ont un endettement structurellement élevé.
- SES a une grande sensibilité à la baisse de la monnaie américaine, car 40 % de ses facturations sont réalisées en dollars
- La « Golden Share » du Grand-Duché de Luxembourg lui permet d'empêcher un actionnaire de détenir plus de 20,1% des actions du groupe.
Comment suivre la valeur
- L'activité de SES consomme beaucoup de capitaux. Un programme de satellite peut nécessiter 200 millions de dollars. Trois à cinq ans s'écoulent entre la commande et la mise en service d'un engin. Mais une fois lancé, l'équipement est très rentable.
- SES doit lancer de nouveaux appareils pour répondre à une demande croissante. Huit lancements sont prévus d'ici 2011. Les lancements de satellite ne sont pas sans risques, mais chaque appareil est assuré.
- Dans le cas de l'activité d'opérateur de satellites, il convient de suivre l'évolution des taux d'utilisation publiés par le groupe. Ces taux servent notamment d'indicateurs pour la politique d'investissement du groupe dans de nouvelles capacités.
- Le mouvements de consolidation du secteur est également à surveiller. Le métier d'opérateur de satellite étant un métier de coûts fixes, toute fusion permet de dégager d'importantes économies, principalement dans le lancement de satellites.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
Les opérateurs télécoms sont confrontés à des investissements très lourds. Selon l'Idate 300 milliards d'euros seront nécessaires pour remplacer le cuivre par de la fibre optique en Europe. Le Vieux-continent est déjà en retard dans le très haut débit. Or, face à des conditions de financement qui se sont durcies, les intervenants vont éprouver des difficultés à engager les dépenses.