Les indices américains ont enregistré un sévère repli jeudi sur fond d'inquiétudes sur la dette de la zone euro et sur son impact sur la reprise économique mondiale. La séance a été marquée par une grande volatilité : l'indice Vix, qui la mesure, a bondi à 31,3% en séance à 46,37, son plus haut niveau depuis plus d'un an. Les valeurs bancaires ont été largement attaquées une fois de plus, de même que le secteur de l'énergie. Jeudi, le Dow Jones a reculé de 3,60% à 10 068,01 points et le Nasdaq a plongé de 4,11% à 2 204,01 points.
Applied Materials (-2,53% à 12,69 dollars) n'a pas été épargné par la vague de défiance qui touche une nouvelle fois Wall Street. Le groupe d'équipements pour le secteur des semi-conducteurs a pourtant renoué avec les profits au deuxième trimestre, clos début mai, grâce à une très forte hausse des ventes. La demande mondiale pour les appareils électroniques grand public et le matériel informatique a poussé les clients du groupe, les fabricants de semi-conducteurs, à investir dans de nouvelles capacités de production.
Les chiffres économiques du jour
Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont atteint 471 000 lors de la semaine du 15 mai, contre 446 000 (chiffre révisé de 444 000) la semaine précédente. Les analystes attendaient un chiffre de 440 000.
L'indice des indicateurs avancés américains a chuté de 0,1% après 12 mois de hausse d'affilée. Les analystes attendaient une hausse de 0,2%.
L'indice Philly Fed est ressorti à 21,4 au mois de mai contre 20,2 en avril et 22,0 attendu par les économistes.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
NOVELL
L'éditeur de logiciels Novell, qui s'est mis en vente, a reçu pas moins de 20 marques d'intérêt, selon le « Wall Street Journal ». Les candidats seraient pratiquement tous des fonds d'investissement. Le groupe a déjà rejeté une offre de 5,75 dollars par action, soit 2 milliards de dollars de la part du hedge funds Elliott Associates, L.P. Selon le quotidien, les nouvelles offres seraient supérieures à celle d'Elliott Associates.
SEARS
Sears Holdings a publié un bénéfice net de 16 millions de dollars au premier trimestre, soit 14 cents par action. Le résultat s'est replié de 39% sur la période en raison de la stagnation des ventes et de la dégradation des marges. Le chiffre d'affaires est resté quasi-stable, en recul de 0,1% à 10,05 milliards de dollars. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a reculé à 16 cents contre 38 cents au premier trimestre 2009. Le résultat opérationnel a reculé de 128 à 98 millions de dollars.
STAPLES
Staples a fait état jeudi d'un bond de 30% de son bénéfice net trimestriel, soutenu par l'amélioration de ses ventes en Amérique du Nord et à l'international. A l'issue de la période de 3 mois close le 1er mai, le bénéfice net du distributeur de matériels de bureaux s'est établi à 188,8 millions de dollars, ou 26 cents par action, contre 20 cents un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 28 cents, soit un cent de mieux que le consensus, selon Thomson-Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 4% à 6,06 milliards de dollars.
SYMANTEC
L'éditeur de logiciels de sécurité Symantec a signé un accord pour racheter les activités d'identité et d'authentification de VeriSign pour 1,28 milliard de dollars en numéraire. Le groupe s'attend à ce que cette opération soit dilutive à hauteur de 9 cents par action, hors éléments exceptionnels, sur l'exercice fiscal 2011. La finalisation de cette acquisition est attendue au cours du trimestre, clos fin septembre.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.