La Bourse de Paris évoluait en léger recul vendredi matin, le CAC 40 perdant 0,78% dans un marché où les inquiétudes persistantes sur l'évolution de la crise européenne l'emportaient sur un rebond sensible de l'euro.
A 09H30 (07H30 GMT), l'indice parisien reculait de 13,48 points à 3.405,63 points, après avoir brièvement évolué en hausse dans les premiers échanges.
Il avait chuté de 2,25% la veille au terme d'une séance de fortes turbulences qui ont ensuite affecté Wall Street puis les places asiatiques ce matin.
En cause: les dissensions européennes sur le plan économique, qui fragilisent un peu plus une zone euro déjà sous tension, où demeurent très vives les craintes sur les perspectives économiques et sur les dettes souveraines des pays les moins solvables.
La Bourse de New York a essuyé jeudi sa plus forte baisse en plus d'un an: le Dow Jones a perdu 3,6O% et le Nasdaq 4,11%. A Tokyo, le nikkei a perdu 2,45% vendredi pour atteindre son plus bas niveau de l'année.
Après une semaine marquée par de nombreuses secousses, le marché parisien restait toujours très fébrile, en dépit d'un rebond de la monnaie unique européenne susceptible de réconforter les investisseurs.
L'euro évoluait vendredi matin au-delà de 1,25 dollar, profitant de rumeurs sur d'éventuelles interventions des banques centrales face à sa chute.
"Je ne crois pas que la zone euro soit en risque d'exploser, en revanche je pense que le risque c'est qu'elle tourne mal, qu'elle fonctionne mal", notamment en raison de problèmes de croissance, a tempéré jeudi le directeur-général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn.
Le marché parisien attend vendredi la publication du PIB allemand, première économie de la zone euro ainsi que le baromètre Ifo, le principal indice de confiance allemand attendu à 10H00 (08H00 GMT).
Les investisseurs seront également attentifs au vote des deux chambres du parlement allemand sur le projet de loi sur la participation allemande au plan UE/FMI de 750 milliards d'euros pour venir en aide à des Etats de la zone euro.
Les valeurs financières tiraient le marché vers le bas, Crédit Agricole cédant 1,83% à 8,96 euros et BNP Paribas 0,87% à 45,41 euros.
EADS, sensible au marché des changes, souffrait du rebond de l'euro (-1,45% à 15,80 euros).
GDF Suez, en revanche, grimpait de 1,94% à 25,24 euros, à contre-courant du marché, porté par le relèvement à "acheter" de la recommandation des analystes d'UBS.