La Bourse de Paris évoluait en baisse vendredi à la mi-journée (-0,46%), dans un marché fébrile partagé entre les inquiétudes sur les perspectives économiques européennes et le rebond de l'euro.
A 12H15 (10H15 GMT), l'indice vedette reculait de 13,20 points à 3.416,91 points, dans un volume d'échanges de 2,079 milliards d'euros, après avoir évolué en légère hausse au cours de la matinée.
La place parisienne peinait à se reprendre après la chute de 2,25% enregistrée la veille. Dans le sillage des Bourses européennes, New York avait essuyé jeudi sa plus forte baisse en plus d'un an, et à Tokyo, le nikkei a atteint vendredi son plus bas niveau de l'année.
Au coeur des préoccupations des marchés: les dissensions européennes, qui fragilisent un peu plus une zone euro déjà sous tension, où demeurent très vives les craintes sur les perspectives économiques et les dettes souveraines des pays les moins solvables.
"Les investisseurs semblent estimer qu'il y a urgence à apporter une solution réelle à la situation financière dégradée de plusieurs membres de la zone euro", ce qui "explique une partie des réactions violentes (du marché) à des annonces peu importantes en apparence", expliquent les économistes de Aurel bcg.
"Les marchés pourraient ne pas se contenter de mesures +transitoires+. Ils veulent une solution définitive et crédible, immédiatement. Or, ils ne l'auront pas cet après-midi", soulignent-ils, évoquant la réunion, prévue à 14H00 à Bruxelles, des principaux ministres européens des Finances.
Le rebond de la monnaie unique européenne, qui évoluait vendredi au-dessus de 1,25 dollar, n'était plus suffisant pour réconforter durablement les investisseurs, pas plus que le baromètre du climat des affaires Ifo en Allemagne, ressorti en-deçà des attentes.
Les valeurs industrielles étaient en berne, Sanofi-Aventis (-2,19% à 46,43 euros) et Saint-Gobain (-2,14% à 30,84 euros) enregistrant les plus fortes baisses du CAC 40.
Pénalisé par l'abaissement par le courtier Aurel bcg de son objectif de cours sur le titre, Maurel & Prom lâchait 1,06% à 9,79 euros, tandis que Total, plus forte capitalisation du CAC, s'affichait en recul de 1,05% à 37,32 euros.
En revanche, Peugeot (+1,62% à 19,14 euros) et GDF Suez (+0,04% à 24,76 euros) bénéficiaient du relèvement des recommandations des analystes de Goldman Sachs pour le premier et d'UBS pour le second.