Les marchés américains évoluent désormais en ordre dispersé après un début de séance dans le vert. Ce sont les valeurs technologiques, et en particulier le secteur toujours très influent des semi-conducteurs, qui pèsent sur les indices. Intel et Cisco affichent ainsi les plus fortes baisses de l'indice Dow Jones. Le secteur de la distribution est également mal orienté. Wal-Mart fait cependant exception grâce à des résultats meilleurs que prévu. Vers 17h30, l'indice Dow Jones gagne 0,46% à 10674,19 points tandis que le Nasdaq Composite perd 0,22% à 2349,12 points.
Avec une hausse de 2,96% à 54,29 dollars, Wal-Mart Stores connaît l'une des plus fortes progressions du Dow Jones. Le numéro un mondial de la distribution a publié un résultat trimestriel supérieur aux attentes du marché grâce notamment aux réductions de coûts et à ses activités à l'étranger. La vigueur de ces activités a contrebalancé le déclin des ventes sur le marché domestique du groupe.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, le nombre de permis de construire s'est élevé 606 000 en rythme annualisé en avril. Les économistes tablaient sur 680 000. Ils s'étaient élevés à 685 000 en mars, chiffre révisé de 680 000. De leur côté, les mises en chantier sont ressorties à 672 000, à comparer avec un consensus de 655 000. Elles s'étaient élevées à 635 000 en mars, chiffre révisé de 626 000.
Les valeurs à suivre
CITIGROUP
Le milliardaire George Soros a cédé au premier trimestre la quasi-totalité des quelques 94,7 millions d'actions Citigroup (soit 313 millions de dollars) qu'il avait acquises l'année dernière, a-t-il déclaré aux autorités financières américaines. Au 31 mars 2010, son fonds Soros Fund Management ne possédait plus que 10 500 actions de la banque américaine selon les documents remis à la SEC (Securities and Exchange Commission). L'investisseur est par ailleurs monté au capital d'une autre grande banque américaine : JPMorgan Chase.
FIDELITY NATIONAL SERVICES
Fidelity National Information Services a annoncé que les discussions en vue de son rachat avaient cessé. La presse américaine avait récemment indiqué que les fonds d'investissement Blackstone Group, Thomas H. Lee Partners and TPG Capital envisageaient de racheter Fidelity National Information Services pour plus de 15 milliards de dollars, dettes incluses.
HOME DEPOT
Home Depot a publié un bénéfice net de 725 millions de dollars au titre du premier trimestre, en hausse de 41%. Rapporté au nombre d'actions, ce résultat atteint 43 cents. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice de la chaîne de magasins de bricolage s'est élevé à 45 cents par action, au-dessus des attentes des analystes, qui tablaient sur un chiffre de 40 cents seulement.
KRAFT FOODS
Berkshire Hathaway, la holding de Warren Buffet, a fortement réduit sa participation dans Kraft Food. Le fonds d'investissement de l'homme d'affaires ne détenait plus que 57,68 millions d'actions du groupe agroalimentaire le 31 mars 2010 contre 89,2 millions d'actions le 31 décembre 2009. Début janvier, Warren Buffet avait marqué publiquement son opposition au rachat du confiseur britannique Cadbury par Kraft, estimant que les actions émises pour cette opération l'étaient à un prix trop faible.
PEABODY
En rejetant mardi l'offre d'achat de 3,8 milliards de dollars australiens de Peabody Energy Corp, Macarthur Coal n'a guère surpris les observateurs. Cette décision était prévisible depuis la révision à la baisse du prix de l'offre (de 16 à 15 dollars australien par action) en raison du projet du gouvernement australien de créer une taxe de 40% sur les bénéfices des entreprises du secteur des matières premières. Cette décision devrait également mettre fin à la bataille boursière autour du groupe minier.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.