La fébrilité dominait une nouvelle fois les échanges à la Bourse de Paris vendredi en milieu d'après-midi, avec une nette baisse du CAC 40 (-3,43%), dont l'évolution est marquée par de fortes variations.
A 16H15 (14H15 GMT), l'indice vedette de la place parisienne perdait 121,88 points à 3.434,23 points dans un volume de transactions de 6,314 milliards d'euros.
En baisse depuis l'ouverture de la séance, la Bourse de Paris a brièvement limité ses pertes en début d'après-midi, après la publication de chiffres du chômage américains salués par les investisseurs.
Le taux de chômage en avril a certes progressé (à 9,9%, contre 9,7% en mars) mais les créations nettes d'emplois sont ressorties nettement supérieures aux attentes. Quelque 290.000 emplois nets ont été créés en avril, soit le chiffre le plus élevé depuis mars 2006.
"Ce rapport est clairement positif. Il confirme que la consommation restera soutenue et que la reprise n'est pas sans emploi, ce qui est un gage de croissance durable de l'économie américaine", souligne Christian Parisot, économiste chez Aurel bgc.
Mais Paris a ensuite très vite replongé, signe que les données macro-économiques sont actuellement largement ignorées par les marchés boursiers.
La Bourse reste la proie de vives inquiétudes sur les risques de contagion de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro.
Les investisseurs craignent également les conséquences sur la consommation et la croissance des plans de rigueur que s'apprêtent à mettre en place plusieurs pays européens, y compris ceux considérés comme les plus sovables.
Aucune valeur du CAC 40 n'était en hausse. Parmi les principales baisses figuraient les banques. BNP Paribas cédait 6,76% à 43,43 euros, Société Générale 5,67% à 33,60 euros et Crédit Agricole 4,44% à 9,33 euros.