La Bourse de Paris continuait d'afficher une nette baisse vendredi à la mi-journée (-1,44%), les investisseurs prévoyant une croissance et une consommation en berne en Europe en raison des plans d'austérité qui se profilent.
A 12H20 (10H20 GMT), le CAC 40 perdait 51,20 points à 3.504,91 points, dans un volume d'échanges une nouvelle fois très élevé, de 3,519 milliards d'euros.
L'indice vedette de la place parisienne a cédé 7% sur les trois dernières séances sur fond de crainte de contagion de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro.
Le marché parisien, comme la plupart des autres Bourses européennes, était en outre plombé par le mini-krach de la veille à Wall Street, où les indices ont chuté brusquement en cours de séance pour des raisons encore mal connues.
"La crise actuelle va inévitablement amener les gouvernements à mettre de l'ordre dans leurs finances publiques et accroître les tensions déflationnistes", soulignent les analystes de BNP Paribas dans une note.
Les marchés boursiers craignent à présent un net ralentissement de la consommation et de la croissance, conséquence des plans d'austérité que plusieurs pays de la zone euro --et pas seulement les pays les plus endettés-- vont sans doute mettre en place.
Dans ce contexte, les chiffres mensuels du chômage américain, d'habitude très attendus, passaient quelque peu à l'arrière-plan. Ils seront publiés à 14H30 (12H30 GMT).
Les banques, qui avaient plongé à l'ouverture, limitaient leurs pertes: Crédit Agricole affichait même une hausse de 0,79% à 9,84 euros et Dexia de 1,63% à 3,63 euros. BNP Paribas lâchait 1,46% à 45,90 euros et Société Générale 1,68% à 35,02 euros, soit une baisse dans la moyenne de la cote.
Parmi les plus fortes baisses du CAC 40 figuraient Alcatel-Lucent (-3,83% à 2,03 euros), Renault (-3,15% à 31,38 euros), Schneider Electric (-2,53% à 77,76 euros). Accor se reprenait et ne lâchait plus que 2,65% à 38,74 euros, après avoir affiché la plus forte baisse du CAC 40 (plus de 4%) dans la matinée.