La Bourse de Paris reculait à nouveau jeudi après-midi, le CAC 40 cédant 1,20% et glissant sous le seuil des 3.600 points dans un marché extrêmement nerveux, que les propos du président de la Banque centrale européenne (BCE) ne parvenaient pas à apaiser.
A 16H30 (14H30 GMT), l'indice vedette perdait 43,74 points à 3.592,29 points dans un volume d'échanges fourni de 4.899 milliards d'euros.
Il avait évolué dans le vert en fin de matinée, avant que la diffusion des indices européens de l'opérateur NYSE Euronext ne soit interrompue, de 12H35 à 16H00, en raison d'un problème technique.
Les investisseurs, qui s'inquiètent toujours d'une propagation de la crise de la dette grecque aux pays les moins solvables de la zone euro, ne semblaient pas rassurés par les propos du président de la BCE, Jean-Claude Trichet.
Celui-ci a estimé jeudi, lors d'une conférence à Lisbonne, que la crise grecque et les difficultés budgétaires du Portugal n'étaient pas comparables.
Il a en revanche indiqué que les gouverneurs de la BCE n'avaient pas discuté l'OPTION d'acheter des obligations d'Etat pour soutenir les pays de la zone euro en difficulté budgétaire.
L'ouverture en légère baisse de Wall Street, où le Dow Jones reculait de 0,22% et le Nasdaq de 0,15% à 14H20 GMT, n'était pas de nature à conforter le marché parisien.
Capgemini, fort d'un chiffre d'affaires meilleur qu'attendu au premier trimestre, restait en tête de la cote (+3,82% à 38,05 euros).
L'affaiblissement de l'euro, qui se stabilisait autour de 1,28 dollar, son plus bas niveau depuis un an, continuait de profiter à EADS, qui grimpait de 2,57% à 14,16 euros.
En revanche, les valeurs financières, qui avaient bénéficié d'une chasse aux bonnes affaires dans la la matinée, évoluaient dans le rouge: BNP Paribas cédait 0,73% à 47,43 euros, Crédit Agricole 1,03% à 10,04 euros, Société Générale 3,81% à 36,83 euros et Dexia 4,09% à 3,63 euros.