Les marchés européens devraient ouvrir sur une hausse modeste aujourd'hui dans le sillage de Wall Street, après la publication d'indicateurs économiques globalement supérieurs aux attentes outre-Atlantique. Cette tendance pourrait toutefois être freinée par les inquiétudes persistantes sur le dossier grec malgré l'aide en faveur de ce pays annoncée dimanche. Les investisseurs redoutent toujours une contagion de la crise à d'autres pays fragiles de la zone euro, comme le Portugal ou l'Espagne.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le buerau d'études DayByDay note la formation d'une nouvelle petite bougie d'indécision dans un volume cette fois très faible de l'ordre de 2,7 milliards d'euros. Il s'agit de la 4ème journée consécutive dans le même range étroit, le marché parisien reste bloqué sous le seuil des 3877 points et ne parvient pas à se reprendre. La configuration reste fragile et montre l'ascendant toujours fort des intérêts vendeurs. Pour les heures qui viennent, le bureau d'études DayByDay reconduit son avis négatif, le prochain objectif est le support situé à 3725 points.
Les valeurs à suivre
ENTREPOSE CONTRACTING
Le chiffre d'affaires d'Entrepose Contracting a atteint 196,1 millions d'euros au premier trimestre 2010, en hausse de 49,5%. A taux de change et périmètre constants, cette augmentation est de 36,0%. «Toutes les lignes de métier ont contribué à ces performances», précise le groupe. Le carnet de commandes était de 1,169 milliard d'euros au 1er avril 2010, indique Entrepose Contracting groupe dans un communiqué. A titre de comparaison, il s'élevait à 728 millions d'euros au 1er janvier 2010.
M6
M6 a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires en progression de 10,3% à 316,1 millions d'euros, dont 150 millions d'euros, en hausse de 2,1% pour les recettes publicitaires de la chaîne M6. « Après des mois de janvier et février globalement en retrait, une reprise publicitaire significative s'est amorcée en mars sur M6, confirmant l'attractivité de la chaîne pour les annonceurs », a précisé le groupe. Le chiffre d'affaires publicitaire du groupe (chaîne M6, chaînes numériques et Internet) a progressé de 4,5% à 179,1 millions d'euros.
VILMORIN
Vilmorin a réalisé à la fin du troisième trimestre de l'exercice 2009-2010 un chiffre d'affaires en hausse de 756,2 millions d'euros, en progression de 0,2% par rapport à la même période de l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires de l'activité potagères s'établit au 31 mars 2010 à 308,4 millions, d'euros en hausse de 8,4 % à taux de change constants. Les chiffres d'affaires des secteurs grandes cultures et produits de jardins se sont respectivement élevés à 279,3 millions d'euros et 63,4 millions d'euros.
WEBORAMA
Weborama a annoncé la signature d'un accord avec la société de gestion OTC Asset Management portant sur une augmentation de capital de 2 millions d'euros (prime d'émission comprise) par émission d'actions nouvelles au prix de 12,90 euros par action, éligibles au dispositif fiscal de la loi TEPA de réduction d'impôt de solidarité sur la fortune. Weborama rappelle avoir récemment procédé à l'acquisition du leader néerlandais du Rich Media, Adrime, pour 3,2 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
8h30
Enquête de conjoncture de la Banque de France dans l'industrie / FRANCE
11h00
Indice des prix à la production pour le mois de mars / ZONE EURO
16h00
Commandes industrielles pour le mois de mars / ETATS-UNIS
16h00
Promesses de vente de maison pour le mois de mars / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini en légère hausse grâce à la bonne orientation de Wall Street. Echaudés par les précédentes annonces, les investisseurs ont accueilli ce matin avec prudence l'activation du plan d'aide de 110 milliards d'euros à la Grèce. Ils ont en revanche été rassurés par les statistiques économiques, tant en Europe qu'aux Etats-Unis. A Paris, les professionnels ont réservé un bon accueil aux résultats trimestriels de GDF Suez. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,30% à 3828,46 points. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,34% à 2239,87 points.
Hier à Wall Street
La publication de statistiques économiques globalement supérieures aux attentes a soutenu la tendance lundi sur les marchés américains. L'annonce officielle de la fusion entre les compagnies aériennes Continental et United Airlines a par ailleurs dopé la confiance des investisseurs, qui voient d'un bon oeil la reprise des opérations de fusion-acquisition. Le plan d'aide à la Grèce a également soutenu le marché. Sur la séance de lundi, le Dow Jones a gagné 1,30% à 11 151,83 points et le Nasdaq a progressé de 1,53% à 2 498,74 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.