L'accalmie sur les marchés européens aura été de courte durée : après une ouverture en modeste hausse, les principaux indices se sont enfoncés dans le rouge sur fond de regain d'inquiétudes concernant le dossier grec. Les investisseurs sont en proie au doute concernant la capacité d'Athènes à mettre en oeuvre son plan d'austérité, et craignent que le plan d'aides de 110 milliards d'euros ne soit pas suffisant. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 reculaient respectivement de 1,49% à 3 771,49 points et de 1,26% à 2 211,75 points.
En Suisse, UBS recule de 2,70% à 16,59 francs suisses après la publication de ses résultats du premier trimestre. Le groupe a dévoilé des chiffres supérieurs aux attentes, avec un bénéfice net de 2,2 milliards de francs sur les trois premiers mois de l'année contre une perte de 1,98 milliard un an auparavant. Les analystes tablaient sur un résultat de 2,02 milliards de francs. Mais les investisseurs ont été déçus par les perspectives prudentes dévoilées par la banque suisse.
A Paris, Alstom (-0,09% à 44,24 euros) surperforme le CAC (-1,71%) grâce à des résultats annuels jugés rassurants par certains analystes. Le spécialiste des infrastructures de transport et d'énergie a atteint ses objectifs. A 9,1%, la marge opérationnelle est bien autour de 9% tandis que le niveau des commandes au second semestre est supérieur à celui du premier semestre. En revanche, la visibilité du groupe est faible. « Il est encore difficile d'évaluer à quel moment et avec quelle amplitude la reprise attendue aura lieu », a ainsi déclaré Patrick Kron, PDG d'Alstom à propos des commandes.
STMicroelectronics (- 3,19% à 6,86 euros) affiche l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40, lesté par la dégradation de l'opinion de Cheuvreux. Le broker a sorti le fabricant de semi-conducteurs de sa liste de valeurs préférées et affiche désormais une opinion Sous-performance. L'objectif de cours a été réduit de 8,2 euros à 6,70 euros. Le bureau d'études estime que le secteur des semi-conducteurs est proche de la surchauffe et qu'il est temps de prendre ses bénéfices.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la production en zone euro ont progressé de 0,6% au mois de mars et de 0,9% sur un an. Les économistes tablaient sur une hausse de 0,7% sur un mois et de 0,9% en rythme annuel.
Les commandes industrielles pour le mois de mars aux Etats-Unis seront dévoilées à 16h.
Les promesses de vente de maison pour le mois de mars aux Etats-Unis seront publiées à la même heure.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3134 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.