Les marchés européens s'apprêtent à débuter cette semaine sur une note négative. Wall Street a fini en nette baisse vendredi et ce matin, les marchés asiatiques reculent. La Banque centrale chinoise a en effet annoncé le troisième relèvement des réserves obligatoires des banques depuis le début de l'année pour éviter la surchauffe de son économie. En Europe, un plan d'aide de 110 milliards d'euros à la Grèce sur trois ans a été activé. A Paris, le groupe pharmaceutique Ipsen et la ssii Altran ont publié ce matin leur chiffre d'affaires du premier trimestre.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'une petite bougie noire d'indécision positionnée sous la zone de résistance à 3877 points. Après la forte baisse subie depuis le 16 avril, le marché parisien ne dessine qu'un timide rebond. Le volume de la séance de vendredi reste élevé et se situe juste sous le seuil des 5 milliards d'euros. Du coté des indicateurs, le MACD reste clairement négatif. Dans le même temps l'analyse des chandeliers japonais montre un marché toujours dominé à ce stade par les intérêts vendeurs. Ces différents éléments militent pour une nouvelle jambe de baisse en direction de 3725 points dans les heures qui viennent. Le bureau d'études DayByDay maintient son biais négatif tant que 3877 points n'est pas dépassé.
Les valeurs à suivre
IPSEN
Ipsen a publié aujourd'hui son chiffre d'affaires pour le premier trimestre 2010. Les ventes consolidées du laboratoire pharmaceutique ont atteint 266,2 millions d'euros, en hausse de 5,7%. Les ventes en médecine de spécialité ont progressé à un rythme soutenu, et tous les produits ont connu une croissance à deux chiffres. L'oncologie, l'endocrinologie et la neurologie ont cr-, hors effets de change, de 11,4%, 23,3% et 16%. Les ventes en médecine de spécialité ont ainsi atteint 168,5 millions d'euros, en hausse de 17,1% pour représenter 65,3% des ventes totales de médicaments.
MICHELIN
Michelin a enregistré l'une des seules hausses du CAC 40 la semaine dernière après avoir anticipé une croissance de l'ordre de 10% des volumes cette année. Le fabricant de pneumatiques n'avait pas communiqué de prévision en début d'année, hormis la promesse de générer un cash flow libre positif. La firme de Clermont-Ferrand a fait état d'une « reprise économique progressive dans les pays matures ». Au premier trimestre, les volumes de ventes ont progressé de 15,3%, avec une progression plus accentuée en fin de période, portée par la bonne tenue de ses parts de marché.
MILLIMAGES
Millimages a publié une perte nette de 3,5 millions d'euros en 2009 contre une perte de 15,5 millions l'année précédente. Le chiffre d'affaires consolidé est ressorti à 29,6 millions d'euros contre 32,3 millions l'année précédente. Le groupe souligne que le résultat net s'est redressé dans tous les secteurs d'activité du groupe. Il ajoute qu'il reste négatif sous le poids des amortissements, mais précise que la rentabilité opérationnelle hors amortissements et provisions s'améliore. Ce, malgré le net ralentissement du marché des ventes à l'international toutes activités confondues.
TOTAL
Total a annoncé qu'il détient désormais 100% des titres émis par la société Elf Aquitaine à la suite de l'offre publique de retrait suivie d'un retrait obligatoire annoncée le 24 mars 2010. L'offre publique de retrait s'est déroulée du 16 avril au 29 avril 2010 inclus au prix de 305 euros par action (coupon du solde du dividende 2009 attaché). Le retrait obligatoire a été mis en oeuvre le 30 avril 2010, afin d'acquérir la totalité des actions Elf Aquitaine visées par l'offre et non présentées à celle-ci, moyennant une indemnisation par action identique au prix de l'offre, soit 305 euros par action.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent l'indice (définitif) des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois d'avril à 10 heures.
Aux Etats-Unis, le revenu et les dépenses des ménages pour le mois de mars seront publiés à 14h30 et l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois d'avril à 16 heures en même temps que les dépenses de construction pour le même mois.
Le marché action britannique est fermé.
Ce matin, l'euro cote 1,3238 face au billet vert.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont finalement terminé en baisse vendredi, à l'issue d'une séance hésitante. L'ouverture en baisse de Wall Street, pénalisé par les financières, a accentué le repli des indices européens. Total a pesé sur la tendance à Paris malgré la publication de résultats conformes aux attentes des analystes. Crédit Agricole a une nouvelle fois été pénalisé en raison de son exposition à la Grèce. Sur la séance, le CAC 40 a perdu 0,62% à 3 816,99 points, soit une chute hebdomadaire de 3,40%. De son côté, l'Eurotop 100 a chuté de 1% à 2 232,38 points.
Vendredi à Wall Street
Wall Street a fini en forte baisse, enregistrant l'un des replis hebdomadaires les plus importants depuis le début de l'année. Les indices ont été entraînés à la baisse par les valeurs financières dans le sillage de Goldman Sachs. Selon la presse, une enquête a été ouverte au pénal contre la banque. Les investisseurs ont également pris connaissance d'une croissance économique légèrement inférieure aux attentes au premier trimestre. Le Dow Jones a clôturé en repli de 1,42% à 11 008,61 points et perdu 1,7% sur la semaine. Le nasdaq composite a cédé respectivement 2,02% et 2,7% à 2461,19 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.