Les marchés européens ont finalement terminé en baisse vendredi, à l'issue d'une séance hésitante. L'ouverture en baisse de Wall Street, pénalisé par les financières, a accentué le repli des indices européens. Total a pesé sur la tendance à Paris malgré la publication de résultats conformes aux attentes des analystes. Crédit Agricole a une nouvelle fois été pénalisé en raison de son exposition à la Grèce. Sur la séance, le CAC 40 a perdu 0,62% à 3 816,99 points, soit une chute hebdomadaire de 3,40%. De son côté, l'Eurotop 100 a chuté de 1% à 2 232,38 points.
A Londres, Barclays a reculé de 6,13% à 339,10 pence, après la publication des résultats du premier trimestre. La banque britannique a pourtant enregistré une vive progression de ses bénéfices, qui ont cr- de près d'un tiers sur la période. Cependant, l'activité de banque d'investissement du groupe semble avoir déçu les investisseurs. Barclays a publié un bénéfice net de 1,067 milliard de livres, en hausse de 29%. Le produit net bancaire a lui progressé de 4% à 8,065 milliards de livres.
En repli de 2,55% à 40,97 euros, Total a connu l'une des plus fortes baisses du CAC 40 malgré la publication de résultats trimestriels conformes aux attentes et l'annonce d'une production légèrement meilleure que prévu. La troisième compagnie pétrolière européenne par la capitalisation boursière souffre de la comparaison avec Shell et BP, qui sont parvenues à battre le consensus. Soutenu par la hausse des prix du brut, Total a réalisé sur les trois premiers mois de 2010 un bénéfice net, hors exceptionnels, de 2,296 milliards d'euros, en hausse de 9% contre un consensus Reuters de 2,301 milliards.
Michelin (+ 2,43% à 54,76 euros) a signé la plus forte hausse de l'indice CAC 40 alors qu'il table sur une croissance de l'ordre de 10% des volumes cette année. Le fabricant de pneumatiques n'avait pas communiqué de prévision en début d'année, hormis la promesse de générer un cash flow libre positif. La firme de Clermont-Ferrand a fait état d'une « reprise économique progressive dans les pays matures ». Au premier trimestre, les volumes de ventes ont progressé de 15,3%, avec une progression plus accentuée en fin de période, portée par la bonne tenue de ses parts de marché.
Les chiffres macroéconomiques
L'inflation en zone euro a été estimée à 1,5% sur un an au mois d'avril, conformément aux attentes des analystes. Au mois de mars, elle avait atteint 1,4%.
Le PIB des Etats-Unis a progressé de 3,2 % au premier trimestre après une hausse de 5,6% au quatrième trimestre. Le consensus Reuters était de 3,4%. Le déflateur implicite, une mesure de l'inflation, est ressorti en hausse de 0,9% sur la période, là où le marché anticipait une progression de 1%.
L'indice définitif de confiance des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan s'est établi à 72,2 en avril. Il a été révisé à la hausse par rapport à l'estimation précédente, 69,5. Les économistes tablaient sur un indice de 71.
L'indice des directeurs d'achat (PMI) de Chicago a progressé à 63,8 au mois d'avril contre 58,8 en mars. Les économistes interrogés par Reuters attendaient une hausse plus faible, à 60.
A clôture, l'euro cote 1,3312 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.