Les futures sur indices prédisent une ouverture en légère hausse des marchés américains alors que la demande d'activation par la Grèce du mécanisme d'aide de l'Union européenne et du FMI semble apaiser les investisseurs. Sur le front des valeurs, le cyber-marchand Amazon devrait être surveillé après la publication de perspectives de ventes décevantes pour le deuxième trimestre. Peu avant l'ouverture, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 gagnaient respectivement 0,29% à 2 042,25 points et 0,19% à 1 204,00 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en hausse in extremis, soutenus par les résultats trimestriels de bonne facture à l'image de Starbucks. Les investisseurs ont passé outre les craintes liées à la dette grecque et au projet de réforme du système financier américain proposé par Barack Obama. Sur le front des valeurs, le fabricant de mémoires flash SanDisk a clôturé en hausse de 12,32% à 42,22 dollars à la faveur de résultats nettement supérieurs aux attentes. Le Dow Jones a gagné 0,08% à 11134,29 points tandis que le Nasdaq Composite a gagné 0,58% à 2519,07 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes de biens durables ont reculé de 1,3% au mois de mars aux Etats-Unis après une hausse de 1,1% en février. Les analystes tablaient sur une hausse de 0,3%. Hors transports, les commandes ont augmenté de 2,8% contre une hausse attendue par les économistes de 0,7%.
Les ventes de logements neufs pour le mois de mars seront publiées à 16h.
Les valeurs à suivre
AMAZON.COM
Le cyber-marchand Amazon.com a dévoilé des perspectives décevantes. Pour le deuxième trimestre, le groupe fondé par Jeff Bezos vise un chiffre d'affaires compris entre 6,1 et 6,7 milliards de dollars, soit une prévision moyenne légèrement inférieure au consensus Thomson Reuters de 6,43 milliards. Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe de Seattle a dégagé un bénéfice net de 299 millions de dollars, soit 66 cents par action, en hausse par rapport aux 177 millions de dollars ou 41 cents par action de l'année dernière. La prévision moyenne de Wall Street a été dépassée de 5 cents.
GOLDMAN SACHS
Goldman Sachs a été à la fois investisseur et preneur d'ordres dans le refinancement de Lloyds Banking Group l'an dernier, rapporte le Financial Times dans une note. Selon les sources du quotidien, la banque d'affaires américaine aurait demandé des changements de dernière minute dans la structure du deal de refinancement. Ces exigences auraient eu pour effet d'améliorer sa position d'investisseur. Ces informations surviennent peu de temps après que Goldman Sachs a été accusé de fraude par la SEC (Securities and Exchange Commission).
HONEYWELL
Honeywell a publié des bénéfices de 386 millions de dollars au premier trimestre de son exercice 2010. Rapporté au nombre d'actions, ce résultat revient à 50 cents. Ce chiffre se compare à un résultat de 397 millions de dollars l'année dernière, soit 54 cents par action. Hors éléments exceptionnels, les bénéfices s'élèvent à 68 cents par action, contre 47 cents attendu par les analystes. Le chiffre d'affaires du fabricant d'automatismes et d'équipements aéronautiques a progressé de 2,8% à 7,78 milliards de dollars.
MICROSOFT
Microsoft a publié hier des résultats supérieurs aux attentes, mais son titre reculait lors des transactions d'après Bourse. Le numéro un mondial des logiciels a enregistré un bond de 35% de son bénéfice net à 4,01 milliards, soit 45 cents par action. Le consensus Thomson Reuters était de 42 cents. Le chiffre d'affaires a lui progressé de 6% à 14,50 milliards de dollars, ce qui légèrement supérieur aux attentes de Wall Street, 14,4 milliards de dollars. La firme fondée par Bill Gates a bénéficié du succès du nouveau système d'exploitation, Windows 7, très rentable pour lui.
SEARS HOLDING
Sears Holdings a annoncé que son bénéfice du premier trimestre 2010 ressortirait en ligne avec les attentes de Wall Street. Selon le distributeur, le bénéfice par action devrait s'établir à 31 cents à l'issue du trimestre clos le 1er mai. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablent sur un BPA compris entre -16 cents et 40 cents.
UAL et CONTINENTAL
UAL, la maison mère de la compagnie aérienne américaine United Airlines, réfléchirait à une fusion sans prime avec Continental Airlines, selon des sources proches du dossier citées par Reuters. Les deux compagnies procéderaient à un échange d'actions pour fusionner. Hier, UAL et US Airways ont mis fin à leurs négociations de fusion, relançant la spéculation sur les discussions entre UAL et Continental.
XEROX
Xerox a publié des résultats supérieurs aux attentes au titre de son premier trimestre 2010. Le groupe d'imprimerie a dévoilé une perte de 42 millions de dollars au premier trimestre, soit 4 cents par action. L'an passé, Xerox avait enregistré un bénéfice de 42 millions de dollars, soit 5 cents par action. Hors éléments exceptionnels, qui incluent notamment 135 millions de dollars de coûts de restructuration, les bénéfices s'élèvent à 18 cents par action sur la période. Les analystes tablaient sur un chiffre de 13 cents seulement.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Commandes de biens durables : cette statistique mesure la valeur des commandes de biens adressés aux entreprises du secteur manufacturier dont la durée de vie est supérieure à trois ans (voitures, ordinateurs, avions...). Elle est réputée comme un bon indicateur de l'activité future dans le secteur manufacturier. Les commandes de biens durables, hors défense et aéronautique, sont considérées comme un bon guide des investissements des entreprises. On notera cependant le caractère volatil de cette statistique.