Les marchés actions européens évoluent désormais en légère baisse après un début de séance dans le vert. Les banques et les minières pèsent sur la tendance. Les investisseurs ont pourtant de nombreuses occasions de se réjouir des résultats des sociétés. Aux Etats-Unis, Apple a ainsi dévoilé hier soir une performance bien supérieure aux attentes. En France, Peugeot bénéficie du relèvement de ses prévisions pour le premier semestre et Bic de ses résultats du premier trimestre. Vers 12 heures, l'indice CAC 40 cède 0,19% à 4019,15 points. Le FTSE Eurotop 100 perd 0,16% à 2333,34 points.
En Italie, Fiat (-2,02% euros à 10,17 euros) a annoncé la nomination de John Elkann au poste de président du conseil d'administration. John Elkann est le petit-fils Giovanni Agnelli, qui a fait du constructeur automobile la plus grande entreprise italienne. Luca Cordero di Montezemolo avait démissionné de ce poste hier, estimant avoir accompli la tâche qui lui avait été confiée en mai 2004. Selon Reuters, le groupe devrait annoncer aujourd'hui la scission de la division automobile du reste du groupe dans le cadre d'une restructuration de grande ampleur. Cette rumeur avait entrainé une hausse de 9,3% du titre en clôture mardi.
Les feux passent au vert pour le secteur automobile européen. Après Daimler hier, c'est au tour de Peugeot (+2,56% à 23,465 euros), deuxième plus forte hausse du CAC 40, de relever ses prévisions de résultats pour le premier semestre 2010 à la suite d'un premier trimestre solide. Le premier constructeur français a réalisé sur les trois premiers mois de l'année un chiffre d'affaires en hausse de 27,5% à 13,99 milliards d'euros, au-dessus du consensus Reuters de 13,09 milliards. Fort de cette performance, PSA prévoit désormais pour le premier semestre un résultat opérationnel largement positif pour le groupe et positif pour sa division automobile.
Pour sa part, Bic (+ 7,89% à 61,09 euros) affiche de loin la plus forte hausse des valeurs éligibles au SRD, dynamisé par une performance meilleure que prévu au premier trimestre. Grâce à une croissance de 10,3% des ventes de son activité Grand public (papeterie, briquets et rasoirs), le résultat net part du groupe a progressé de 32,3% à 35,4 millions d'euros. Le résultat d'exploitation normalisé, c'est-à-dire hors coûts de restructuration et plus values immobilières, a, lui, augmenté de 47,9% à 53,7 millions de d'euros, ce qui représente une marge de 14,2%. Elle s'élevait à 11,8% un an plus tôt.
Les chiffres macroéconomiques
Les statistiques pétrolières hebdomadaires aux Etats-Unis sont attendues à 16h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3437 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.