Les marchés européens ont fini en baisse, empoisonnés par le risque souverain grec. Le rendement des emprunts d'Etat à 10 ans d'Athènes a en effet dépassé 8%. Résultat, les Bourses des pays de la périphérie ont souffert ; l'Ibex espagnol a cédé près de 2% et l'indice grec 1,3%. Le secteur bancaire a également été attaqué. A Paris, Peugeot a résisté grâce au relèvement de ses prévisions pour le premier semestre et Bic s'est envolé en raison de ses résultats du premier trimestre. L'indice CAC 40 a clôturé en recul de 1,22% à 3977,67 points et le FTSE 100 a cédé 0,78% à 2318,86 points.
A Milan, Fiat a gagné 2,79% à 10,67 euros après avoir annoncé en fin après-midi la scission d'Iveco et de CNH de l'activité automobile. La nouvelle entité sera appelée Fiat Industrial. L'objectif du nouveau Fiat (la branche automobile) est de 64 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2014. La nouvelle entité sera cotée séparément de la branche auto. Le processus de scission devrait être achevé à la fin de l'année. Plus tôt dans la journée, le groupe avait annoncé la nomination de John Elkann, membre de la famille Agnelli qui contrôle la société au poste de président du conseil d'administration.
Les feux passent au vert pour le secteur automobile européen. Après Daimler hier, c'est au tour de Peugeot (-0,09% à 22,86 euros) de relever ses prévisions de résultats pour le premier semestre 2010 à la suite d'un premier trimestre solide. Le premier constructeur français a réalisé sur les trois premiers mois de l'année un chiffre d'affaires en hausse de 27,5% à 13,99 milliards d'euros, au-dessus du consensus Reuters de 13,09 milliards. Fort de cette performance, PSA prévoit désormais pour le premier semestre un résultat opérationnel largement positif pour le groupe et positif pour sa division automobile.
Pour sa part, Bic (+ 8,12% à 61,22 euros) affiche de loin la plus forte hausse des valeurs éligibles au SRD, dynamisé par une performance meilleure que prévu au premier trimestre. Grâce à une croissance de 10,3% des ventes de son activité Grand public (papeterie, briquets et rasoirs), le résultat net part du groupe a progressé de 32,3% à 35,4 millions d'euros. Le résultat d'exploitation normalisé, c'est-à-dire hors coûts de restructuration et plus values immobilières, a, lui, augmenté de 47,9% à 53,7 millions de d'euros, ce qui représente une marge de 14,2%. Elle s'élevait à 11,8% un an plus tôt.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les réserves de pétrole brut ont progressé de 1,9 million de barils la semaine dernière à 355,9 millions. Cette hausse n'était pas anticipée par les analystes, qui attendaient un recul de 300 000 barils. Les stocks d'essence ont cr- de 3,6 millions de barils à 224,9 millions contre une hausse attendue de 400 000 barils. Les stocks de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ont enregistré une progression de 2,1 millions de barils à 148,9 millions. Le marché attendait une hausse de 800 000 barils seulement.
A la clôture, l'euro cote 1,3375 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.