Les futures sur indices prédisent une baisse des marchés américains à l'ouverture. Les accusations de fraude lancées contre Goldman Sachs par la SEC (Securities and Exchange Commission) concernant la commercialisation de produits structurés a fait l'effet d'une douche froide chez les investisseurs. L'action Citigroup devrait également être suivie après la publication d'un bénéfice trimestriel de 15 cents par action. Peu avant l'ouverture, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 reculaient de 0,30% à 2 003,75 points et de 0,50% à 1 184,30 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés actions américains ont clôturé en forte baisse, pénalisés par Goldman Sachs. La Sec, le gendarme de la Bourse, a lancé une enquête contre la banque d'affaires la plus puissante du monde pour fraude. Elle est accusée d'avoir trompé ses clients lors de la fabrication et la vente des subprimes. La chute boursière de Goldman Sachs a entraîné le repli des autres valeurs bancaires. Outre GS, les investisseurs ont mal accueilli les résultats de Google et General Electric. Le Dow Jones a clôturé sur une perte de 1,13% à 11018,66 points. Le Nasdaq Composite a cédé 1,37% à 2481,26 pts.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des indicateurs avancés pour le mois de mars sera publié à 16 heures.
Les valeurs à suivre
CITIGROUP
Citigroup a publié un bénéfice net de 4,43 milliards de dollars au premier trimestre 2010, soit 0,15 dollar par action diluée. Ce chiffre se compare à une perte de 0,18 dollar l'an dernier sur la même période. Le produit net bancaire est ressorti à 25,4 milliards d'euros. Les pertes nettes sur créances ont atteint 8,4 milliards d'euros, en baisse pour le troisième trimestre consécutif. «Citigroup est aujourd'hui une société très différente de ce qu'elle était il y a deux ans», a déclaré Vikram Pandit, le PDG du groupe.
ELI LILLY
Eli Lilly and Co a publié lundi des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu mais annoncé que la réforme de la santé aux Etats-Unis allait continuer de pénaliser ses comptes de l'ensemble de l'exercice 2010. Au premier trimestre, le groupe pharmaceutique a réalisé un bénéfice net de 1,25 milliard de dollars, ou 1,13 dollar par action, contre 1,31 milliard, ou 1,20 dollar par action un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 1,18 dollar. La réforme Obama a coûté 12 cents à ce chiffre, a précisé le groupe. Les analystes tablaient en moyenne sur un BPA de 1,10 dollar.
GOLDMAN SACHS
Après la SEC (Securities and Exchange Commission), la FSA (Autorité des services financiers britannique), a indiqué qu'elle étudiait l'affaire Goldman Sachs. Le gendarme de la bourse britannique examine les circonstances relatives à la plainte pour fraude déposée la semaine dernière aux Etats-Unis. La SEC soupçonne la banque américaine d'avoir perpétré une fraude dans la constitution d'un véhicule d'investissement monté avec le fonds Paulson & Co.
HALLIBURTON
Halliburton a annoncé lundi une baisse de 46% de son bénéfice au premier trimestre 2010, pénalisé par la faiblesse de la demande en Amérique latine et des charges au Venezuela. Sur les trois premiers mois de l'année, le bénéfice net de la société de services pétroliers s'est établi à 206 millions de dollars, ou 23 cents par action. Le chiffre d'affaires a reculé de 4% à 3,76 milliards de dollars. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 28 cents. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un BPA de 25 cents et un chiffre d'affaires de 3,76 milliards.
HASBRO
Le spécialiste du jouet Hasbro a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes grâce notamment au dynamisme des ventes de jeux pour les filles. Sur les trois premiers mois de l'année, le numéro deux mondial derrière son compatriote Mattel a dégagé un bénéfice net de 58,9 millions de dollars, soit 40 cents par action, à comparer avec 19,7 millions de dollars, soit 14 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 26 cents, soit 10 cents de plus que le consensus Thomson Reuters.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.