La Bourse de Paris a terminé vendredi en nette baisse (-1,94%), décrochant subitement dans l'après-midi après l'annonce par le gendarme boursier américain de poursuites contre Goldman Sachs.
Le CAC 40 a fini à 3.986,63 points, en repli de 79,02 points par rapport à la veille, dans un volume de transactions étoffé de 5,757 milliards d'euros.
Les autres places européennes ont réagi à l'identique : Francfort a perdu 1,76%, Londres 1,39% et l'Eurostoxx 50 2,09%.
L'annonce dans l'après-midi par la SEC, gendarme de la Bourse américaine, de poursuites contre la banque d'affaires Goldman Sachs pour "fraudes" a provoqué un décrochage des marchés en Europe et aux Etats-Unis.
Goldman Sachs et l'un de ses responsables, Fabrice Tourre, sont accusés d'avoir fraudé face aux investisseurs en faisant "des déclarations trompeuses et en passant sous silence des faits essentiels sur certains produits financiers liés aux prêts subprime, au moment où le marché de l'immobilier résidentiel américain commençait à chuter", a indiqué la SEC.
Les actions des banques ont été les plus touchées par ces informations provenant des Etats-Unis : Crédit Agricole a lâché 3,47% à 13,20 euros, BNP Paribas 3,79% à 55,35 euros et Société Générale 2,78% à 45,20 euros. Natixis a perdu 2,62% à 4,02 euros et Dexia 2,77% à 4,53 euros.
Selon Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities, ces annonces pourraient avoir également servi de prétexte aux investisseurs pour prendre leurs bénéfices, alors que le marché évoluait jusqu'à cet après-midi à ses plus hauts niveaux depuis le début de l'année.
Auparavant, la Bourse de Paris s'était montré hésitante la majeure partie de la séance, réagissant peu aux publications de sociétés comme celle de General Electric et de Bank of America-Merrill Lynch, et aux indicateurs économiques.
Hormis les banques, les titres liées aux matières premières se sont nettement repliées, à l'image du géant minier ArcelorMittal (-4,12% à 32,58 euros), qui a enregistré la plus forte baisse du CAC 40.
Seules rescapées de cette lame de fond, Lafarge (+2,05% à 55,33 euros) et Carrefour ont terminé en territoire positif.
Le titre du numéro un de la distribution a gagné 1,37% à 38,39 euros, après une hausse meilleure que prévu de ses ventes et l'annonce d'un plan de rachat d'actions à hauteur de 6% de son capital.
Autre valeur en forte baisse, Air France-KLM (-3,42% à 12,43 euros) a été affecté, comme d'autres compagnies aériennes en Europe, par la paralysie du trafic aérien, en raison du nuage de cendres volcaniques d'Islande.