La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, quelques minutes après que le Dow Jones a touché le seuil des 11.000 points pour la première fois depuis le 29 septembre 2008: le Dow Jones a gagné 0,64% et le Nasdaq 0,71%.
Selon des chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a engrangé 70,28 points à 10.997,35 points.
Après plusieurs approches infructueuses, la plus avancée ayant échoué lundi à moins de douze points du seuil symbolique, l'indice vedette de Wall Street a finalement touché la marque quelques minutes seulement avant la clôture, accrochant 11.000,98 points.
Il n'avait plus connu ce niveau depuis le 29 septembre 2008, une dizaine de jours après la faillite de la banque Lehman Brothers.
L'ascension du marché a été portée par le secteur de l'énergie, après les bonnes prévisions du groupe pétrolier Chevron, a expliqué Andrew Fizpatrick, de Hinsdale Investment.
"Les investisseurs sont impatients d'entamer la saison des résultats", qui va s'ouvrir dès la semaine prochaine aux Etats-Unis, a rapporté Andrew Fizpatrick.
"On a l'impression que les attentes ont été timides et pourraient être facilement dépassées", a souligné de son côté Gregori Volokhine, ajoutant que le marché anticipait "de très bonnes surprises" tant du côté des résultats que des prévisions.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a de son côté gagné 17,24 points à 2.454,05 points, et l'indice élargi Standard & Poor's 500 7,93 points (+0,67%) à 1.194,37 points, au plus haut depuis respectivement les 17 juin et 26 septembre 2008.
Après un début de séance hésitant, l'augmentation plus importante que prévu des stocks des grossistes en février a confirmé la hausse des indices. Ces chiffres sont surveillés par les économistes car ils entrent dans le calcul du produit intérieur brut et reflète la confiance des distributeurs sur l'attitude des consommateurs.
La crainte de voir le marché adopter un rythme trop rapide n'était pas étrangère aux investisseurs, a souligné Andrew Hinsdale, mais "les indicateurs semblent suggérer autre chose", selon lui.
Les publications successives de chiffres économiques globalement solides alimentent "l'impression que le redémarrage de l'économie est un peu plus fort sur ce trimestre que ce qui était attendu", a observé Gregori Volokhine.
Et les inquiétudes nées des problèmes budgétaires de la Grèce passaient de plus en plus au second plan sur le marché américain.
De plus, la perspective d'un plan d'aide à la Grèce s'est précisée avec l'accord trouvé sur les conditions des prêts que les pays de la zone euro seraient disposés à garantir si nécessaire à Athènes.
"La peur d'être laissé sur le quai de la gare alors que le train s'élance continue de hanter plus d'un investisseur institutionnel, et de plus en plus d'investisseurs individuels", a noté Frederic Dickson, de D.A. Davidson.
Le marché obligataire a également progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,888% contre 3,896% jeudi soir et celui du bon à 30 ans à 4,746% contre 4,761% la veille.