Le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait progresser de 0,4% au premier trimestre 2010, selon une nouvelle estimation publiée vendredi par la Banque de France (BdF), qui a maintenu inchangé son pronostic.
Dans ses prévisions actualisées fin mars, l'Institut national de la statistique, qui tablait lui aussi précédemment sur une croissance de 0,4% au premier trimestre, s'attend désormais à une hausse de seulement 0,2%, puis de 0,3% au deuxième trimestre.
Le gouvernement mise sur un rebond de 1,4% sur l'ensemble de l'année 2010, après avoir dû faire face en 2009 à la plus grave récession depuis l'après-guerre, avec une chute du PIB de 2,2%.
La France a enregistré une croissance de 0,6% au dernier trimestre 2009, une performance meilleure que le reste de la zone euro.
Mais après cette bonne surprise, l'économie française se classerait dans la moyenne de la zone euro au premier semestre, selon les prévisions de l'Insee.
Si celles-ci se réalisent, il faudrait que le PIB gagne 0,5 à 0,6% sur chacun des deux derniers trimestres de l'année pour atteindre une croissance de 1,4% en 2010.
De son côté, l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie, publié conjointement par la Banque de France vendredi, a légèrement progressé en mars, à 103 points contre 102 en février.
"En mars l'activité industrielle a continué de progresser à un rythme modéré en raison principalement de la poursuite de la croissance dans les biens intermédiaires", résume la BdF.
Le taux d'utilisation des capacités de production a poursuivi son redressement, tout en restant encore bien en-deçà de sa moyenne de longue période, tandis que les carnets de commandes se sont regarnis et avoisinent un niveau jugé normal.
Les stocks de produits finis sont eux aussi considérés comme proches de la normale.
Les prévisions pour les prochains mois sont orientées vers une croissance très légère de l'activité, analyse la BdF.
Dans les services également, l'indicateur du climat des affaires progresse d'un point à 92 points en mars.
"L'activité s'est accélérée sous l'effet d'un rebond dans le travail temporaire et d'une nouvelle progression dans les services informatiques", explique la Banque de France.
La stabilisation des effectifs, déjà observée le mois dernier, s'est confirmée et, à court terme, les prévisions tablent sur une nouvelle progression de l'activité dans les services.