Les valeurs bancaires affichaient de fortes baisses (entre 3% et 5% de recul) jeudi en fin de matinée sur le marché parisien, faisant nettement reculer le CAC 40 (-1,78%), dans un marché tendu et inquiet face à la situation en Grèce.
A 11H20 (09H20 GMT), la Société Générale perdait 4,18% à 44,37 euros, le Crédit Agricole perdait 3,91% à 12,77 euros et BNP Paribas lâchait 3,69% à 54,3 euros. Les établissement de plus petite taille étaient encore plus touchés comme Dexia (-4,39% à 4,31 euros) et Natixis (-5,07% à 3,91 euros). Les compagnies d'assurance comme Axa perdaient également du terrain (-2,35% à 16,18 euros pour Axa).
Les valeurs financières pèsent près de 18% dans la pondération de l'indice CAC 40.
Sur les autres grandes places européennes les banques cédaient du terrain à l'image de la Deutsche Bank ou de la banque Santander.
Jeudi dans les salles de marché les commentaires étaient très pessimistes et des rumeurs de difficultés importantes rencontrées par les banques grecques circulaient. Ces banques seraient sur le point de reclamer quelque 17 milliards d'euros à la communauté internationale pour faire face à leurs échéances, indiquait-on.
Les investisseurs s'inquiètent des conséquences des participations des banques européennes dans les banques grecques et de la situation de leurs actifs et filiales dans ce pays, a expliqué Yves Marcais, gestionnaire de fonds chez Global Equities. Le Crédit Agricole a une importante filiale en Grèce, la banque Emporiki.
Outre ces conséquences, des risques systémiques inquiètent également "en filigrane" les investisseurs, a-t-il ajouté.
Jeudi l'inquiétude sur la situation de la Grèce est montée d'un cran alors que les mauvaises nouvelles s'accumulent et notamment des informations de presse sur un déficit public en 2009 qui serait plus élevé que prévu.
Par ailleurs les éventuelles mesures d'aides demeurent très floues et les incertitudes sur une aide du FMI également en raison des contreparties exigées par l'institution internationale.