Le recul se poursuivait et s'accentuait jeudi en milieu de journée à la Bourse de Paris, qui perdait 1,44% pour s'inscrire sous le seuil des 4.000 points, dans un marché très inquiet d'une aggravation de la situation en Grèce.
A 12H50 (10H50 GMT), l'indice vedette cédait 57,94 points pour s'inscrire à 3.969,03 points, dans un marché avec 1,35 milliard d'euros de transactions.
Toutes les valeurs du CAC 40 étaient en baisse.
A l'ouverture, la cote parisienne accusait un repli plus modeste (-0,47%). Le mouvement de repli s'est accentué dans la matinée alors que les marchés se sont à nouveau focalisés sur les mauvaises nouvelles provenant de Grèce, comme ce fut déjà le cas en janvier et février, soulignait-on dans les salles de marché.
L'inquiétude sur la situation de ce pays est montée d'un cran ces derniers jours avec des informations de presse selon lesquelles son déficit public serait en fait encore plus élevé que prévu. Par ailleurs, les investisseurs sont toujours très sceptiques quant aux mesures de soutien provenant de la communauté internationale et notamment du FMI qui exigerait en contrepartie de son aide de sévères mesures de restriction budgétaire.
Le taux des obligations grecques à long terme ont atteint leur plus haut niveau depuis l'adoption de l'euro par la Grèce en 2001, à 7,423%.
La fragilité de la Grèce atteint l'ensemble de la zone euro et la monnaie européenne était également en recul, accentuant le sentiment de déprime sur les marchés financiers.
Outre la Grèce, les investisseurs ont été également déçus par la stabilité de la production industrielle allemande en février, alors que les marchés attendaient une hausse de 1%. Autre motif de déception, le chiffre de janvier a été révisé à la baisse.
Toutes les valeurs du CAC 40 baissaient, et notamment les valeurs bancaires et financières, car affectées par les inquiétudes sur la Grèce: Société Générale (-3,51% à 44,68 euros), Crédit Agricole (-3,42% à 12,84 euros), BNP Paribas (-2,70% à 54,86 euros), Natixis (-3,57% à 3,97 euros).
Des prises de bénéfices ont tiré Renault vers le bas (-1,41% à 35,98 euros). En recul également les valeurs qui avaient bien profité récemment de la hausse des matières premières comme ArcelorMittal (-2,53% à 33,85 euros).