Les marchés européens ont terminé, comme mercredi, en territoire négatif suite aux inquiétudes sur le front de la situation financière de la Grèce. Les propos de Jean-Claude Trichet cet après-midi sur la question n'ont pas suffi à rassurer les investisseurs. Le patron de la Banque centrale européenne a déclaré qu'un défaut de la Grèce semble exclu. A Paris, les valeurs bancaires ont été particulièrement attaquées. Sur l'ensemble de la séance, le CAC 40 a reculé de 1,20% à 3 978,46 points tandis que l'Eurotop 100 a perdu 0,96% à 2 305,69 points.
L'action Hennes & Mauritz (H&M) a fait figure de rescapé au sein d'un marché actions européen miné une nouvelle fois par les craintes concernant la situation financière de la Grèce. Le titre du distributeur de vêtements suédois a progressé de 5,54% à 496,90 couronnes suédoises grâce à des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre. Sur cette période, clos fin février, H&M a vu son bénéfice imposable bondir de 42% à 5,055 milliards de couronnes suédoises, soit environ 520 millions d'euros, distançant nettement le consensus Thomson Reuters de 4,6 milliards.
En repli de 3,05% à 12,24 euros, Maurel & Prom a accusé l'une des plus fortes baisses du SRD, pénalisé par la publication de résultats annuels plus dégradés qu'attendu. Ebranlée par la crise économique et des charges financières liées à la restructuration de sa dette, la junior pétrolière a essuyé l'an dernier une perte nette de 51 millions d'euros contre un bénéfice net de 63 millions en 2008. La perte opérationnelle s'est établie à 28 millions d'euros, au regard d'une perte de 10 millions un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters tablaient sur une perte nette de "seulement" 36,5 millions.
Le tribunal de commerce de Cannes a homologué le plan de sauvegarde de Rodriguez Group (+ 138,97% à 6,93 euros), clôturant ainsi la période de sauvegarde ouverte il y a un an. Cette décision a permis aujourd'hui la reprise de la cotation du titre, après une suspension d'un an. «Au cours de cette période, Rodriguez Group a mis en oeuvre un important plan de restructuration, rendu nécessaire par le fort recul du marché du yachting de luxe et la crise financière apparue au deuxième semestre 2008», écrit la direction dans un communiqué.
Les chiffres macroéconomiques
Les ventes au détail ont reculé de 0,6% au mois de février en zone euro, là où les analystes attendaient un recul de 0,1% seulement. Sur un an, la baisse se chiffre à 1,1% contre 0,7% attendu par le marché.
Le déficit commercial de la France est ressorti à 3,604 milliards d'euros au mois de février contre 3,534 milliards en janvier. C'est moins que prévu par les analystes, qui tablaient sur un déficit de 3,7 milliards en moyenne.
La production industrielle allemande est restée stable en février alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,6%.
La Banque centrale européenne a laissé ses taux directeurs inchangés à l'issue de la réunion de son conseil de politique monétaire, comme attendu par le marché. Le taux de refinancement demeure à 1% ; le taux de facilité de dépôt reste à 0,25% et le taux de prêt marginal à 1,75%. Ces taux restent inchangés depuis le 7 mai 2009.
Aux Etats-Unis, le département du Travail a comptabilisé 460 000 nouvelles inscriptions au chômage la semaine dernière contre un consensus de 435 000. La semaine précédente, 442 000 inscriptions avaient été enregistrées, chiffre révisé de 439 000.
A la clôture, l'euro cotait 1,3349 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.