La Bourse de Paris a cédé du terrain mercredi (-0,67%) dans un marché à nouveau préoccupé par la situation financière de la Grèce et qui cherche également à reprendre son souffle après sa récente remontée.
Après avoir atteint mardi son plus haut depuis octobre 2008, l'indice vedette a perdu en clôture mercredi 26,97 points à 4.026,97 points, dans un volume de transactions modeste avec 3,33 milliards d'euros.
Dès l'ouverture le marché s'est replié et le recul s'est accentué en début d'après-midi, en raison d'un nouveau regain d'inquiétudes sur la Grèce.
Le marché a notamment mal accueilli le fait que le déficit budgétaire de la Grèce en 2009 pourrait être révisé à la hausse d'environ un point par rapport aux précédentes estimations, a indiqué Yves Marçais, gérant de portefeuilles chez Global Equities. "Par ailleurs l'arrivée d'experts du FMI à Athènes prouve que l'Europe n'a pas été capable de gérer le problème grec, accentuant un manque de confiance dans la zone euro", a-t-il ajouté.
La monnaie européenne en a d'ailleurs fait les frais perdant encore des points par rapport au dollar.
Des indicateurs positifs dans la zone euro (activité privée qui s'est redressée plus que prévu en mars) et en Allemagne (stabilité des commandes à l'industrie en février) n'ont pas réussi à convaincre les marchés.
Les valeurs bancaires ont souffert mercredi affectées par les incertitudes liées à la Grèce: BNP Paribas cédait 2,78% à 56,38 euros, Société Générale 1,33% à 46,30 euros et Crédit Agricole 0,97% à 13,29 euros.
Renault lâchait 1% à 36,5 euros, après avoir gagné 3,86% la veille, avec l'annonce de l'alliance avec l'allemand Daimler. L'opération a été détaillée mercredi. Ce recul s'explique d'une part par l'émission d'actions nouvelles qui va avoir un effet dilutif et par le fait que la coopération avait déjà été largement anticipée dans le cours du titre du constructeur qui avait récemment bien progressé, a indiqué M. Marçais.
Dans le sillage de Renault, Peugeot cédait 0,48 à 21,89 euros. Valeo, équipementier automobile, était également en recul (-2,35% à 26,18 euros).
Parmi les valeurs en hausse figurait Carrefour (+1,12% à 36,91 euros), le titre profitant d'informations selon lesquelles le groupe de distribution allait se retirer du Portugal. Carrefour n'a fait aucun commentaire. Mais si cette information était confirmée cela signifierait que le groupe a l'intention "de couper les branches mortes ou coûteuses ce qui est toujours bien vu par le marché", indiquait un opérateur.
Egalement en hausse, Saint-Gobain (+1,59% à 36,82 euros), grâce à un relèvement de la recommandation des analystes de Goldman Sachs.