Les marchés européens évoluent à proximité de l'équilibre. Les indices sont lestés par les secteurs bancaire et automobile. Le premier est victime de l'incertitude persistante entourant la situation financière de la Grèce. Le second fait l'objet de prises de bénéfices alors que Renault et Daimler ont officialisé leur alliance. Les analystes contribuent également à l'animation du marché. Credit Suisse a notamment dégradé son opinion à Neutre sur LVMH. Vers 12h15, l'indice CAC 40 s'effrite de 0,09% à 4049,90 points. Le FTSE Eurotop 100 perd 0,03% à 2331,11 points.
Renault, Nissan et Daimler ont officialisé leur alliance. Le constructeur allemand, qui pèse deux fois plus lourd que ses homologues français et japonais en termes de capitalisation boursière, prendra une participation de 3,1% dans chacun des deux. De leur côté, Renault et Nissan détiendront chacun 1,55% de Daimler. A la Bourse de Paris, Renault cède 1,46% à 36,33 euros, pénalisé par des prises de bénéfices. L'action a bondi de 6,3% lors des deux séances précédentes, soutenue par l'annonce imminente du rapprochement finalement dévoilé ce matin.
LVMH (- 1,38% à 87,11 euros) affiche l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40, pénalisé par la dégradation de l'opinion de Credit Suisse de Surperformance à Neutre. L'objectif de cours a été rehaussé de 85 euros à 89 euros. Le bureau d'études estime que le flux de bonnes nouvelles sectorielles est désormais largement intégré dans les cours tandis que le potentiel de révision à la hausse du consensus est pour l'instant limité.
Avec une chute de 2,56% à 7,435 euros, Groupe Eurotunnel connaît la plus forte chute de l'indice SBF 120. La valeur est affectée par une note d'Exane BNP Paribas, qui a initié la couverture du titre avec un objectif de cours de 7,3 euros et une opinion à Sous-performance. Le broker souligne que la structure de capitaux ne devrait plus changer notablement à court terme, et ajoute qu'une entrée au CAC 40 ne devrait pas intervenir avant 2012. Il ajoute que la pression concurrentielle est actuellement sous-estimée.
Les chiffres macroéconomiques
Le PIB de la zone euro est resté stable au quatrième trimestre, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. L'estimation précédente faisait état d'une hausse de 0,1%. Il a reculé de 2,2% sur un an, à comparer avec une précédente estimation de -2,1%.
L'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,1% dans la zone euro en février 2010 par rapport à janvier 2010. En janvier, les prix avaient cr- de 0,7%. En février 2010 comparé à février 2009, les prix à la production industrielle ont baissé de 0,5%.
Les statistiques pétrolières hebdomadaires aux Etats-Unis sont attendues à 16h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3387 face au billet.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.