Les indices actions européens pourraient rebondir dans le sillage de la clôture au plus haut de 18 mois de la Bourse de Tokyo. Les marchés actions pourraient également être soutenus par le nouveau signe du dynamisme de l'économie chinoise, deuxième du monde. Selon deux indicateurs économiques, la croissance du secteur manufacturier chinois s'est accélérée en mars. Pour autant, cette bonne nouvelle risque de renforcer le resserrement monétaire entrepris par les autorités. Les investisseurs attendent aujourd'hui les indices des directeurs d'achats manufacturiers en Europe puis aux Etats-Unis.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay constate la formation hier d'un nouveau chandelier d'indécision formé d'un petit corps et de mèches de taille moyenne. La tendance de court terme n'est donc toujours pas tranchée et les volumes, bien qu'en hausse, ne donnent pas plus de signal. Le sommet de janvier (au-dessus de 4000 points) est proche et les principales moyennes mobiles convergent vers 3800 points : ces éléments agissent comme un étau et l'indice parisien bouge peu. Pour les heures qui viennent, le bureau d'études DayByDay maintient son biais positif avec le retour au plus hauts annuels en perspective.
Les valeurs à suivre
GENOWAY
GenOway a réalisé en 2009 un bénéfice net, après provisions pour événements exceptionnels, de 100 000 euros contre une perte de 1,2 million d'euros en 2008. Le chiffre d'affaires, généré par la vente de modèles de recherche génétiquement modifiés pour l'industrie biopharmaceutique et les centres de recherche académiques, s'élève à 6,6 millions d'euros contre 6,7 millions d'euros l'an passé.
NEOPOST
Neopost (- 3,38% à 59,17 euros ) a signé mercredi le repli le plus prononcé du SRD. Certains investisseurs s'avouent déçus de la prévision d'un simple maintien de la rentabilité opérationnelle courante cette année à 27,50%. Le reste des comptes 2009 du fournisseur de solutions de traitement du courrier n'a pas réservé de surprise. Les actionnaires pourront se consoler avec le niveau élevé du dividende - il représente un rendement d'environ 6% - et qui le restera en 2010.
ROUGIER
Rougier a réalisé en 2009 une perte nette part du groupe de 15,524 millions d'euros, contre une perte de 3,13 millions en 2008. Le résultat opérationnel est ressorti à -16,1 millions contre -0,108 million il y a an, pénalisé des dépréciations d'actifs. Le résultat opérationnel courant s'est établi à -12,1 millions d'euros contre +2,4 millions en 2008. Le chiffre d'affaires a reculé de 21,1% à 124,9 millions d'euros. L'exploitant de forêts au Cameroun et au Gabon a renoué avec la croissance au quatrième trimestre. Son chiffre d'affaires a progressé de 6,5% à 33,4 millions d'euros.
TECHNIP
Technip a remporté deux contrats auprès de Hindustan Petroleum Corporation Ltd. (HPCL) dans le cadre du projet d'hydrotraitement de gazole de la raffinerie de Visakh située sur la côte est de l'Inde. Les deux contrats, qui devraient être achevés au premier semestre 2012, seront réalisés par le centre opérationnel de Technip à New Delhi (Inde). Ils représentent un montant global de 115 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois de mars
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
16h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois de mars / ETATS-UNIS
16h00
Dépenses de construction pour le mois février / ETATS-UNISA 8h25, l'euro cote 1,3500 dollar.
Hier à Paris
Le rapport ADP sur l'évolution de l'emploi privé aux Etats-Unis aura été fatal aux indices européens. Les investisseurs ont été surpris par l'annonce surprise de destructions de postes en mars. Les chiffres officiels seront publiés vendredi. S'il y a bien une reprise économique, elle se fait sans création d'emplois ce qui augure mal de son caractère durable. A Paris, Schneider a été soutenu par le relèvement de la recommandation de JPMorgan. Neopost a été pénalisé par ses perspectives. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,34% à 3974,01 points. Le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,54% à 2280,02 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé le deuxième trimestre sur une note négative, pénalisés par des indicateurs économiques décevants. Publiée une heure et quart avant l'ouverture, l'enquête ADP sur l'emploi a refroidi les investisseurs en faisant ressortir des destructions de postes alors que les économistes misaient sur des créations. En outre, l'indice PMI de Chicago de mars est ressorti inférieur aux attentes. Pour autant, les indices ont signé leur quatrième trimestre consécutif dans le vert. Le Dow Jones a perdu 0,47% à 10856,63 points. Le Nasdaq a cédé 0,53% à 2397,96 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.