Les marchés européens ont fini en nette hausse. Le CAC 40 a ainsi clôturé au-dessus de la barre symbolique des 4000 points pour la première fois depuis le 19 janvier dernier. Les indices ont bénéficié de la bonne orientation de Wall Street, mais aussi du fait que les européens s'approchent d'un accord pour un plan d'aide à la Grèce auquel le FMI serait associé. A Paris, les investisseurs ont salué le feu vert du conseil supérieur de l'audiovisuel au rachat de TMC et NT1 par TF1. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,28% à 4000,48 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,95% à 2297,66 points.
A Londres, Kingfisher a cédé 1,27% à 225,60 pence, pénalisé par des perspectives prudentes. La première chaîne européenne spécialisée dans l'habitat, propriétaire de B&Q en Grande-Bretagne et de Castorama en France, a pourtant publié des résultats annuels supérieurs aux attentes et annoncé la première hausse depuis cinq ans de son dividende. Kingfisher a dégagé un bénéfice net de 385 millions de livres (547 millions de dollars) à l'issue de son exercice 2009 clos fin janvier contre 206 millions de livres en 2008.
TF1 (+ 4,47% à 13,565 euros) a affiché l'une des plus fortes hausses parmi les valeurs éligibles au SRD après avoir reçu le dernier feu vert nécessaire au rachat de TMC et NT1, celui du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). TF1 va ainsi devenir un poids lourd de la télévision numérique terrestre. Le CSA a ajouté de nouvelles contraintes à celles déjà imposées par l'Autorité de la concurrence. Oddo estime pourtant qu'il s'agit d'une bonne nouvelle pour TF1 car ces chaînes devraient apporter un chiffre d'affaires de 50 millions d'euros en 2010.
En revanche, Hermès a perdu 1,76% à 103,30 euros après avoir dévoilé des résultats 2009 sans surprise. Si le groupe de Luxe a confirmé sa résistance à la crise, avec un résultat opérationnel en légère hausse, le titre est handicapé par une valorisation élevée. Hermès est ainsi valorisé 34 fois les résultats attendus par Exane cette année, à comparer avec 20 fois pour ses pairs. Ce qui fait dire à Oddo que les « excellents fondamentaux » du groupe sont « largement» valorisés.
Les chiffres macroéconomiques
Les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés ont baissé de 1,2% en février en France, après -2,5% en janvier, a annoncé l'Insee. Les économistes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,3%.
La masse monétaire M3 a baissé de 0,4% en février. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un repli de 0,1%. M3 est un indicateur utilisé par la Banque centrale européenne pour anticiper l'évolution de l'inflation.
Aux Etats-Unis, le département du Travail a comptabilisé 442 000 nouvelles inscriptions au chômage la semaine dernière contre un consensus de 450 000. La semaine précédente, 456 000 inscriptions avaient été enregistrées.
A la clôture, l'euro cote 1,3341 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.