
La Bourse de Paris a terminé en hausse mercredi (+0,48%), dans un marché qui semble vouloir aller de l'avant, rassuré par la décision de la banque centrale américaine de maintenir une politique de taux bas pendant encore longtemps.
A la clôture, l'indice vedette s'est adjugé 18,94 points pour s'inscrire à 3.957,89 points dans un volume de transactions de 3,2 milliards d'euros.
"Le marché veut aller de l'avant et les valeurs qui avaient été délaissées depuis le début de l'année, notamment les financières (qui avaient beaucoup souffert de la crise grecque), se reprennent nettement avant la fin du premier trimestre", a indiqué Xavier de Villepion, gestionnaire de fonds chez Global Equities.
Même volonté de rattrapage sur des valeurs industrielles considérées comme cycliques (ArcelorMitttal, Schneider, Lafarge...) et qui ont nettement sous-performé depuis le 1er janvier, a-t-il poursuivi. Elles ont soutenu la cote mercredi.
La fin du premier trimestre incite à un "toilettage des portefeuilles" (window dressing), les opérateurs faisant leur comptes et rééquilibrant leurs portefeuilles en faveur des valeurs qui ont été trop délaissées.
Les banques ont affiché de belles performances étant les premières gagnantes de l'annonce par la Fed du maintien de taux "extrêmement bas" sur une longue période aux Etats-Unis: Crédit Agricole s'appréciait de 1,13% à 12,47 euros, Société Générale de 2,16% à 45 euros et BNP-Paribas de 0,42% à 57,72 euros.
Les valeurs industrielles cycliques (dépendantes de la conjoncture) comme ArcelorMittal étaient en hausse (+2,65% à 32,11 euros), tout comme Saint-Gobain (2,61% à 36,72 euros) et Lafarge (3,03% à 53,79 euros).
Sur le Service de règlement différé (SRD), le titre Bourbon s'est détaché nettement de la cote en affichant une hausse de 12,59% à 30,22 euros. Le groupe de services maritimes a enregistré des résultats 2009 en baisse, mais meilleurs que prévu, et il prévoit une reprise progressive de l'activité pétrolière cette année.
Du côté des baisses, Atos Origin figurait parmi les plus forts replis de la cote, lâchant 2,15% à 36,70 euros. Selon le Figaro, la société de services informatiques étudie le rachat de RBS WorldPay, un géant des paiements électroniques mis en vente par son propriétaire, la Royal Bank of Scotland. Plusieurs fois sollicité, le groupe français n'a pas commenté cette information.
Alcatel-Lucent a cédé 2,09% à 2,48 euros, pénalisé par une baisse de recommandation des analystes de Goldman Sachs qui sont passés à "neutre" contre "acheter" auparavant.